Une femme victime de violences contrainte de partager la chambre d’un homme « trans » dans un refuge au Canada

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Kristi Hanna

 

En cherchant refuge dans un centre d’accueil pour femmes victimes de violences, Kristi Hanna ne pensait pas devoir se trouver contrainte de partager la chambre d’un homme. Elle se doutait encore moins des menaces de poursuites qui allaient la viser dès l’instant où elle s’en plaindrait. Horreur des horreurs, elle osa désigner cette personne comme un homme alors qu’il était « en voie de transition » pour devenir une femme. La « transphobie » est en passe de devenir le crime absolu, et le Canada est en pointe dans ces combats… Cela dit, alors qu’elle se trouvait dans le collimateur du Centre d’aide juridique pour les droits de l’homme de l’Ontario, Kristi Hanna a décidé de répliquer en déposant plainte contre l’organisme qui gère le refuge où elle a été recueillie devant le tribunal des droits de l’homme de la province
 
Kristi Hanna, 37 ans, était aide-soignante. Ancienne toxicomane, souffrant des suites des abus d’alcool et de l’utilisation de cocaïne, elle a subi au cours de sa vie plusieurs épisodes d’agressions et d’abus sexuels.
 

Une femme victime de violences priée de donner du « madame » à un homme trans

 
Elle affirme dans sa plainte avoir été obligée pendant deux nuits de partager sa chambre avec un « transgenre au corps masculin », le refuge Palmerston House géré par le John Tweed Center ayant permis à ce dernier d’accéder à son « foyer », sa « chambre à coucher » et ses « espaces sûrs ». Il s’en est suivi « stress, anxiété, des flash-backs de viol, des symptômes de troubles post-traumatiques et une privation de sommeil ».
 
Cela faisait sept mois que Mme Hanna logeait au refuge, dormant dans une chambre à deux lits séparés d’environ 1,5 m.
 
Dans la presse locale, elle a décrit cette « femme transgenre » dont la compagnie lui a été imposée : un peu moins de 30 ans, arborant une pilosité bien masculine sur la face et la poitrine, portant bottes d’assaut et se vantant de ses conquêtes… féminines.
 
Lors d’un dîner pris en commun au refuge la « femme » trans a évoqué son ex-épouse, sa « fiancée » du moment, enceinte de ses œuvres, et plusieurs autres femmes qu’il décrivait comme « chaudes », sa préférence allant – toujours selon ce qu’en rapporte Kristi Hanna – vers les femmes Latino.
 

Partager la chambre d’un homme trans : le traumatisme ressenti serait-il donc transphobe ?

 
Kristi Hanna elle-même se dit active au sein de la communauté LGBTQ – ce n’est même pas le principe de la « transition » qui la dérange. Mais tout comme les autres femmes présentes dans le refuge qui n’accepte pas l’entrée dans les lieux d’aucun homme sans l’agrément préalable de l’ensemble des résidentes et des employées, elle a été traumatisée par l’arrivée inopinée, sans la moindre consultation des résidentes, de cette « dame » aux allures bien mâles. « Toutes les femmes présentes dans la maison ont été victimes à un moment ou à un autre d’un traumatisme infligé par un homme. Il ne s’agit pas de discrimination, mais de la sécurité de victimes de traumatismes infligés par des hommes », a-t-elle dit.
 
Elle ajoute que ses protestations ont été mal reçues par le staff du refuge : « Ce qui nous intéresse surtout, c’est l’inclusion – c’est dommage que vous ressentiez les choses ainsi… Gère tes sentiments, ou alors va-t’en. »
 

Les refuges pour femmes victimes de violences doivent accueillir les trans

 
Mme Hanna a choisi de partir pour loger chez des amis « après deux nuits d’enfer ». S’étant ouverte de la situation auprès du Centre d’aide juridique pour les droits de l’homme, cet organisme d’assistance aux victimes de violations des droits humains s’est contenté de la reprendre pour avoir utilisé des pronoms masculins pour décrire la « femme transgenre » : « Ce que vous m’avez dit est potentiellement discriminatoire et viole potentiellement la loi, cet individu pourra porter plainte contre vous à l’avenir, et notre rôle est de garder ces conflits d’intérêts à l’esprit », lui a répondu le conseiller avant de raccrocher.
 
Selon Renu Mandhane, commissaire en chef de la Commission des droits de l’homme de l’Ontario, interrogé par le National Post, les refuges pour femmes victimes ont généralement le droit de limiter l’accès aux seules femmes : « Une personne trans doit avoir accès à un refuge qui s’accorde avec son identité de genre vécue. Cependant, cela ne signifie pas nécessairement qu’un cis et une femme trans partagent la même chambre à coucher. Un équilibrage adéquat des droits des deux femmes peut exiger que l’une des deux femmes se voie attribuer un logement non partagé. »
 
Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, disait-on jadis… En un temps hélas bien révolu.
 

Jeanne Smits