Les femmes se tournent vers la contraception « naturelle »

femmes contraception naturelle
 

Les pages « société » du Monde se penchent sur ce phénomène nouveau : malgré le dénigrement officiel des méthodes naturelles de régulation des naissances, près d’une Française sur dix opte aujourd’hui pour les méthodes d’auto-observation de la fertilité (qui n’est pas une contraception) ou pour le retrait (qui en est une).
 
Souci d’écologie, refus d’inonder son corps d’hormones, scandale des effets secondaires – parfois mortels – des pilules de troisième génération : ce ne sont pas, le plus souvent, des raisons morales qui poussent des femmes à renoncer à la pilule. L’économie est aussi un facteur : elles reculent devant le prix de pose d’un stérilet (qui est, lui, non pas un contraceptif mais un contragestif qui stoppe la grossesse à un stade très précoce).
 
Parmi toutes les méthodes de maîtrise de la fécondité, ce sont les méthodes naturelles qui ont progressé le plus vite (+ 3,4 %) entre 2010 et 2013. Le Monde s’en inquiète, expliquant que c’est surtout le cas chez les « femmes en difficulté financière et/ou sans diplôme », et citant des gynécologues inquiets qui promettent de mieux axer leur discours sur la « mise en garde ». Normal : cela fait des décennies que l’on tente de cacher les méfaits des contraceptifs hormonaux. Et autant d’années que les laboratoires pharmaceutiques profitent de cet énorme marché.