Les femmes très diplômées ont plus d’enfants

Les femmes très diplômées ont plus d’enfants

 
Une étude de l’Université de Tel Aviv portant sur les femmes américaines note que si les femmes sans aucun diplôme secondaire sont les plus fertiles, avec 2,24 enfants par femme, les diplômées de l’enseignement supérieur ont davantage d’enfants à mesure que leur qualification s’accroît. La moyenne pour les diplômées d’université est de 1,88 enfant par femme ; ce taux de fertilité atteint 1,96 chez celles qui ont des niveaux d’études universitaires élevés.
 
Il s’agit là d’une tendance spectaculaire si l’on considère qu’en 1980, les femmes ayant fait au moins 16 ans d’études (l’équivalent d’un bac +4) avaient un taux de fertilité de 1,2 en 1980, époque où une forte qualification allait davantage de pair avec le recul de la première maternité, les femmes privilégiant leurs carrières.
 
C’est la seule catégorie où l’on note une telle progression : le taux pour les femmes ayant un diplôme secondaire est de 2,09, et il tombe à 1,78 chez celles qui ont une petite formation supérieure, sans que l’on note de variation importante depuis trente ans.
 

Les femmes très diplômées ont des domestiques pour leurs enfants

 
Explication : aujourd’hui, les femmes très diplômées ont atteint de tels niveaux de salaire qu’elles ont les moyens de s’offrir des employés à domicile, les gardes d’enfants et autres services qui leur permettent de mener de front leur carrière et d’avoir plusieurs enfants. Mais les chercheurs en avancent une autre : ces femmes profitent de plus en plus des techniques de procréation médicalement assistée qui leur permettent de consacrer davantage de temps à leurs études universitaires sans compromettre leur capacité à avoir des enfants.
 
C’est dans cette logique qu’Apple et Facebook financent la congélation d’ovules pour leurs employées.
 
On retrouve la tendance qui fut celle du Planning familial de Margaret Sanger depuis le début : promouvoir la procréation chez les riches, limiter celle des pauvres… Au Royaume-Uni comme en France, les femmes désireraient en moyenne avoir un enfant de plus qu’elles n’ont, et y renoncent souvent faute de moyens.