Le Chiffre : 8.000

Le Chiffre 8.000
 

C’est, en livres, le prix plancher d’une réfrigération des ovules (conservation par le froid) au Royaume-Uni, où deux mille patientes y recourent chaque année. Cette technique a été présentée comme la panacée pour les femmes qui « n’ont pas le temps » de faire des enfants, remettent la chose à plus tard et se consacrent à leur carrière. Mais elle est en réalité très chère et très peu sûre. Selon le docteur Catherine Hill, « il n’y a absolument aucune garantie que les ovules que vous réfrigérez étant jeune femme vous procureront plus tard une maternité grâce à un traitement pour la fertilité ». C’est pourquoi l’information sur le destin des ovules et les chances de réussite sont primordiales – alors qu’elles figurent rarement sur la publicité et les sites web des cliniques. Et pour cause : le taux de réussite n’est que de 30 % et de nombreux surcoûts sont demandés (sans compter le stockage) une fois le processus enclenché. Mais les professionnels en parlent le moins possible, car le secteur des ovules en conserve est un marché juteux au Royaume-Uni, parce que, fait significatif, la majorité des patients paient. Sur les 107 cliniques de fertilité reconnues, 62 % sont privées. Et le « marché », dont le chiffre d’affaires atteint aujourd’hui 33 millions de livres, pourrait monter à 2,4 milliards si toutes les jeunes femmes de 26 à 34 ans décidaient de réfrigérer leurs ovules.