Enquête sur la fermeture des frontières après les attentats de Paris


 

La France en état d’alerte

 
130 morts, 350 blessés, 99 personnes en situation d’urgence absolue. Les corps gisent un peu partout aux abords du Stade de France, dans plusieurs rues de Paris, dans la salle de spectacle du Bataclan où un groupe de Death Metal se produisait sous les yeux de 1.500 personnes. Les images de cette terrible soirée du 13 novembre 2015 tournent en boucle sur les chaines françaises et étrangères.
 

Attentats de Paris : le califat islamique a frappé

 
La France vient de subir la plus grosse attaque terroriste jamais perpétrée sur son territoire. L’Etat islamique a frappé. Le pays est sous le choc. Dans la foulée, François Hollande fait une importante annonce à la télévision : le pays va fermer ses frontières. Cette information est reprise dans la plupart des grands médias parisiens. Quelques heures plus tard, le premier Ministre, Manuel Valls, et Bernard Cazeneuve, le Ministre de l’Intérieur confirmeront l’annonce du chef de l’Etat : « On va fermer les frontières et mobiliser toutes les forces possibles ». On annonce également l’embauche de milliers de personnes pour faire face à la situation.
 

Fermeture des 3.000 km de frontières ?

 
L’objectif est clair : plus un seul terroriste ne doit pouvoir franchir le territoire pour y organiser une nouvelle attaque. Mais la France, qui possède près de 3.000 kilomètres de frontières avec la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie et l’Espagne notamment, a vu fondre ses effectifs douaniers depuis ces 20 dernières années. Le constat est le même pour ce qui est de ses effectifs de police pour « raisons budgétaires », et on ne parle pas de la réduction considérable des armées. Depuis les accords de Schengen qui ont vu tomber les frontières, les infrastructures de protection ont disparu, les unes après les autres. Alors, le pays est-il en capacité de pouvoir, réellement, fermer ses frontières ? C’est ce que vous allez découvrir dans ce reportage qui vous entraîne du nord-est de Lyon, à Menton, le sud-est des Alpes Maritimes.
 

Reportage Armel Joubert des Ouches

 
 
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