Le FMI enterre ses prévisions sur la croissance mondiale

FMI enterre prévisions croissance mondiale
 
La croissance mondiale sera probablement plus faible que prévu cette année, a déclaré mardi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), en évoquant un rétablissement plus lent des économies avancées et un ralentissement supplémentaire dans les pays émergents. De fait, le FMI enterre donc les prévisions qu’il avait lui-même données début juillet. « Globalement, nous nous attendons à ce que la croissance mondiale reste modérée et probablement plus faible que ce que nous anticipions en juillet », a déclaré Christine Lagarde.
 
Depuis Djakarta, première étape d’un déplacement de deux jours en Indonésie, Christine Lagarde a invité chacun à une attention accrue sur l’évolution négative de l’économie mondiale, en répercussion à la crise que connaît actuellement la Chine. Elle a appelé les économies émergentes à « se montrer vigilantes face aux répercussions » de ce ralentissement chinois, ainsi qu’au durcissement des conditions sur les marchés financiers et à la perspective d’un relèvement des taux par la Réserve fédérale aux Etats-Unis.
 

Le FMI enterre ses prévisions

 
Rappelons que, au mois de juillet, le FMI tablait sur une croissance mondiale de 3,3 % cette année, ce qui était déjà une prévision plus faible que les 3,4 % de l’année dernière.
 
Evoquant la situation de la Chine, deuxième économie mondiale, Christine Lagarde a cependant noté que cette chute n’était pas brusque ni inattendue, mais correspondait à un ajustement à un nouveau modèle de croissance.
 
Observant que les autorités politiques disposent des instruments financiers nécessaires pour gérer cette situation, Christine Lagarde a précisé néanmoins que « la transition vers une économie de plus en plus tournée vers le marché et le dénouement des risques accumulés ces dernières années sont complexes et pourraient donc bien être quelque peu mouvementés ». D’où la nécessité, explique-t-elle, d’une « résistance encore plus grande » de la part des pays confrontés à cette situation.
 

La croissance mondiale en quasi panne

 
Si l’on suit attentivement la déclaration de la patronne du FMI, on note que, sinon l’ensemble, du moins la plus grande part des pays sont confrontés aux diverses retombées de cette situation nouvelle qui découle de la chute de la Chine. On observe également que celle-ci était non seulement prévisible, mais également prévue, puisque, en définitive, cela correspond à un ajustement d’un nouveau modèle économique.
 
Christine Lagarde ne dit pas qu’une telle situation contrôlée permettra au FMI et autres institutions internationales de diriger davantage encore les politiques économiques des pays aussi bien avancés qu’émergents, et qui se retrouvent, en l’occurrence, à quasi égalité. Elle n’a d’ailleurs pas besoin de le dire. Le traitement réservé ces temps-ci à la Grèce le souligne pour elle, tant il fait figure d’entrée en matière, ou de répétition.
 
De là à penser que tout cela est provoqué, il n’y a qu’un pas. Sans nécessairement le franchir, on peut aussi penser qu’une telle situation délicate, qui offre l’avantage de toucher le monde entier, a été habilement récupérée…
 

François le Luc