Chevènement, Cazeneuve et la Fondation pour l’islam de France : l’imposture de la laïcité

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Bernard Cazeneuve a choisi La Croix pour annoncer le rafistolage de la Fondation pour l’islam de France. Jean-Pierre Chevènement en sera président, il jouera la carte républicaine et même un peu nationale, mais la nature de l’islam fera apparaître l’imposture de la laïcité et son vrai but, la soumission de toutes les religions au dogme maçon.
 
La Fondation pour l’islam de France ranime la Fondation pour les œuvres de l’islam en France lancée par Villepin en 2005 et reprend les quelques 950.000 euros qui restent du don qu’avait alors fait Serge Dassault. Les deux font suite au CFCM, Conseil français du culte musulman, créé par Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, en 2003. Tous ces machins ont pour ambition d’organiser un « islam de France », les rapports entre les musulmans et l’Etat, le financement des mosquées et la formation des imams, « dans le respect des valeurs de la république ». Les mêmes mots sont repris pour décrire les mêmes objectifs, les mêmes illusions, puisque, l’histoire récente le prouve, cela n’a jamais marché et ne peut marcher.
 

Jean Pierre Chevènement, chantre de la France et de l’islam

 
Cette fois, dit-on, on va voir ce qu’on va voir ! Le président de la république a nommé le meilleur d’entre nous en la matière, le « Che » lui-même, Jean-Pierre Chevènement, qui est tombé dans la question quand il était tout petit, puisque, jeune énarque officier durant la guerre d’Algérie, il milita au cercle Patrie et Progrès, aile gauche de l’Algérie française. Depuis, opposé à la guerre du golfe, au traité de Maastricht, à la constitution européenne, au traité de Lisbonne, au mondialisme, il s’est fait une tête de statue du commandeur socialiste souverainiste. C’est lui, qui, étant ministre de l’intérieur et des cultes, a lancé l’un des premiers appels à la constitution d’un « islam français », dès le 23 novembre 1997.
 
Son profil a soulevé de vives critiques à gauche. Il s’est toujours opposé au communautarisme et au séparatisme, ce qui fait craindre qu’il ne veuille « mettre l’islam en tutelle ». Ses récentes déclarations n’ont pas amélioré les choses. Il a appelé les musulmans « à la discrétion » et noté, sur France Inter que « il y a à Saint Denis 135 nationalités, mais il y en a une qui a quasiment disparu ». Ce qu’un obscur sénateur a jugé naturellement scandaleux, propre à « nourrir le fantasme du grand remplacement ».
 

Pour Cazeneuve, la France et la République c’est la même chose

 
Tout cela, et ses postures volontiers patriotiques, portent à l’inverse de bons Français à mettre leurs espoirs dans sa personne et son action. Ils se trompent. On peut, avec lui, critiquer le modèle anglo-saxon, les tribunaux de la charia opérant en Angleterre, le maire de Londres Sadiq Khan interdisant une publicité dans le métro parce qu’elle représente une femme en bikini. Mais la république maçonne et ses valeurs ne valent pas mieux. Depuis trente ans des centaines de maires ont contourné la loi de 1905 pour construire des mosquées. Puis, le hallal, le voile, les cours de gymnastique, les horaires de piscines ont vu l’islamisation constante et rapide de l’école, de la rue, des mœurs. Et la personnalité de Jean-Pierre Chevènement, comme celle de Bernard Cazeneuve qui a poussé à sa nomination, sont une garantie que le mouvement continuera.
 
En effet, lorsqu’il était ministre de l’intérieur, Chevènement a fait passer la loi Réséda sur le droit des étrangers : elle a débouché sur une plus grande régularisation des clandestins et une accélération du grand remplacement. Sans doute est-il attaché à la souveraineté et à la nationalité française, mais pas du tout à l’identité de la France. Pour lui, comme pour Cazeneuve, « la France et la République, c’est la même chose ». Et voici ce qu’il disait dès 1997 : « Sachez en tout cas qu’il y a place pour l’islam à la table de la République. Ce n’est pas seulement un droit qui revient aux musulmans ; c’est une chance pour eux et pour la France de faire vivre, sur notre territoire, un Islam moderne. »
 

La laïcité, illusion sanglante et imposture manifeste

 
Or c’est une illusion. Et qui va être sanglante. On sait qu’il a fallu vingt cinq ans de guerre civile et l’ordre de Léon XIII pour que la république maçonne fasse entrer les catholiques de France dans le carcan de la laïcité. Or le christianisme fut la première religion, et demeure la seule, à opérer la distinction entre temporel et spirituel, et les catholiques étaient des Français de souche. Qu’attend-on des musulmans fraîchement débarqués, traversés de visées conquérantes, et soumis à l’islam, qui est à la fois une religion guerrière et un régime théocratique ? L’islam de France compatible avec les valeurs de la république est une impossibilité manifeste et la laïcité qui prétend le trouver une imposture criante.
 

La France s’est construite contre l’islam depuis sa fondation

 
Parmi les exigences de la fondation pour l’islam  de France figure « une connaissance profonde de l’histoire de France ». Si elle se trouvait remplie, la solution viendrait aisément à l’esprit de ses promoteurs, ce serait de prendre leurs cliques et leurs claques et d’aller bavarder ailleurs. L’histoire enseigne en effet que la France et l’Europe, de Poitiers à Rome, de Vienne à Lépante, de Gibraltar à Constantinople, des raids barbaresques sur les côtes françaises et italiennes à la vente d’esclaves slaves, des janissaires aux capitulations, des croisades et de la Reconquista au soutien aux chrétiens d’Orient, se sont constituées pendant mille quatre cents ans contre l’islam, fausse religion, système oppressif contraire à toute conception saine de la laïcité. L’islam en France n’est pas souhaitable, l’islam de France n’a pas de sens, la seule solution est l’islam hors de France, quoi qu’en disent Bernard Cazeneuve et Jean-Pierre Chevènement. Mais nul ne l’évoquera bien sûr, puisque l’objectif final est la soumission de toutes les religions vidées de leur contenu au dogme maçon : l’islam est ici un adjuvant de la laïcité pour bouter le catholicisme hors de France.
 

Pauline Mille