Dans la nuit de lundi à mardi, l’armée française a mené de nouvelles frappes aériennes contre un centre de commandement et un camp d’entraînement de l’Etat islamique autour de Raqqa, en Syrie. Des attaques qui interviennent au surlendemain d’une première série de frappes dans la région ; mais surtout après le discours de François Hollande devant le Congrès, au cours duquel il a annoncé que la France intensifierait ses opérations en Syrie.
C’est également dans cette optique que le chef de l’Etat a annoncé qu’il rencontrerait dans les prochains jours Barack Obama et Vladimir Poutine dans le but de parvenir à instaurer une grande coalition visant à détruire l’Etat islamique.
La France de nouveau main dans la main avec les Etats-Unis
D’ores et déjà, il a reçu mardi matin la visite du secrétaire d’Etat américain venu lui apporter le soutien et les condoléances de la Maison Blanche. John Kerry a estimé que la pression sur l’Etat islamique commençait à produire ses effets, et prôné une coopération accrue entre la France et les Etats-Unis – « des mesures dans tous les domaines », a-t-il précisé – pour combattre le groupe djihadiste en Irak et en Syrie.
Suite à la réunion du G20 qui s’est tenue ces jours derniers en Turquie, John Kerry a évoqué une « détermination accrue pour repousser Daech », qui doit être frappé « au cœur ». « Dans les semaines à venir et c’est déjà le cas aujourd’hui, Daech va ressentir une augmentation de la pression que nous mettons pour pouvoir le défaire », a précisé le secrétaire d’Etat américain.
Accentuer les frappes contre l’Etat islamique
« Ils ont d’ores et déjà perdu des territoires, a-t-il poursuivi. Nous avons éliminé un certain nombre de leurs dirigeants et la frontière Nord lui a été reprise. Nous travaillons en coopération avec la Turquie à cet effet. (…) Petit à petit, nous allons contribuer à les défaire, je suis confiant que nous y parviendrons. »
Pour John Kerry cependant, la Russie semble ne pas exister, alors même que François Hollande a marqué hier sa volonté, malgré ses opinions personnelles, de collaborer désormais avec Vladimir Poutine. En revanche, il a indiqué que le président français se rendrait « dans une semaine » aux Etats-Unis pour y rencontrer son homologue Barack Obama.
Enfin, John Kerry a confirmé sa présence à Paris, et celle du président Barack Obama, pour le lancement de la conférence sur le climat, la fameuse COP21, à la fin du mois. Le gouvernement américain « affirme son plein soutien à la France dans ce domaine », a-t-il ajouté, tournant manifestement la page, au moins sur le plan relationnel, du différend qui l’avait opposé aux autorités françaises la semaine dernière.