Catastrophisme du GIEC et de l’ONU sur le climat : 2030, date butoir élastique, fondée sur des statistiques extravagantes

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Le Groupe intergouvernemental d’étude sur le climat de l’ONU, le GIEC, a publié un rapport fixant à 2030 – dans douze ans – sa énième date butoir pour bloquer le supposé changement du climat d’origine humaine. Le secrétaire général de l’ONU, le socialiste Antonio Guterres, exige « une plus grande ambition et une gouvernance renforcée (nous soulignons) contre la plus grave menace de notre époque ». Depuis l’Accord de Paris en 2015, l’organisation supranationale et son bras armé le GIEC ne cessent de faire pression sur les opinions pour leur tordre le bras en matière de disruption technologique, de gouvernance mondiale, de gigantesques financements et de culpabilisation. Et cela alors que les séries statistiques extravagantes sur lesquelles l’ONU et le GIEC basent leur logorrhée apocalyptique sont décrédibilisées.
 

La date butoir de 2030, nouveau délai fixé par l’ONU et le GIEC

 
L’ONU et le GIEC répètent une fois de plus qu’il faut « agir avant qu’il ne soit trop tard », slogan resservi depuis les années 1980. Gros trafiquant de droits carbone, l’ancien vice-président américain Al Gore en rajoute des tonnes : « Les plus grands experts scientifiques confirment ce que Mère Nature a clairement signifié, que nous devons entreprendre un basculement urgent et rapide vers une économie basée sur une énergie propre. »
 
Pourtant, et alors qu’il est le plus fervent réchauffiste de la NASA, le Dr Gavin Schmidt semble en avoir lui-même assez du matraquage : « Réduire ce rapport (de l’ONU) au fait que nous n’avons plus que dix années pour agir, comme le fait le Washington Post, n’est ni correct ni constructif. Prendre des mesures positives contre les émissions sera toujours positif, que ce soit aujourd’hui, dans cinq ans ou dans dix ». On croirait subodorer comme un doute. De fait, un livre récemment publié, The Politically Incorrect Guide to Climate Change révèle que les « dates butoir » forment une longue histoire de reculs opportuns et de démentis cinglants.
 

1864, 1982, 1989, 2006, 2009 : à chaque fois, une date butoir avant la catastrophe…

 
L’ouvrage révèle ainsi que la plus ancienne remonte à 1864, quand George Perkins Marsh, le “père de l’écologie américaine”, mit en garde contre des « excès climatiques » si les hommes ne modifiaient par leurs pratiques. En 2009, au Sommet de Copenhague, Al Gore exigeait un accord sur le climat « cette année-même ». En 2006, il pérorait encore, affirmant que le changement climatique « allait subir une accélération brutale ». C’était il y a 12 ans.
 
En matière de date butoir et de « dernière chance », les Nations unies sont expertes – et cela depuis un quart de siècle ! D’année en année, elles reculent l’échéance fatale qui imposerait une action immédiate pour « décarboner ». En 1982, le directeur du programme de l’ONU pour l’Environnement (UNEP) Mostafa Toba, donnait vingt ans pour éviter « un désastre écologique mondial aussi fatal qu’une guerre nucléaire ». Il y a seize ans que nous aurions dû disparaître. En 1989, un cadre de l’UNEP, Noel Brown, annonçait « une fenêtre de dix années pour résoudre la question du réchauffement ». En 2007, Rajenda Pachauri, responsable pour le climat à l’ONU, affirmait que le dernier délai pour agir contre le changement climatique était fixé à 2012. En août 2009, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon mettait en garde contre des « souffrance incalculables » si un accord sur le climat n’était pas signé en décembre de la même année et en 2012 il accordait un délai supplémentaire de quatre ans.
 
Le rapport du GIEC affirme que « le monde est dramatiquement hors de portée » d’une limitation du réchauffement à venir en-deçà de 1,5°C, avec « aggravation des restrictions alimentaires, incendies et disparition massive des récifs coraliens dès 2040 ». Pour autant, il évite d’évoquer des épisodes climatiques extrêmes, car ses experts n’ont plus trouvé de lien prouvant qu’un réchauffement les aggrave.

 
Le GIEC se fonde sur des statistiques extravagantes remplies d’erreurs, le HadCRUT4

 
Il convient de noter que le premier audit effectué sur HadCRUT4, compilation de données utilisées par le GIEC pour établir ses recommandations contre le « réchauffement d’origine humaine », a établi qu’elle était remplie d’erreurs. Le chercheur australien John McLean la juge bien trop imprécise pour être prise au sérieux. Ce HadCRUT4 « est du niveau d’un étudiant en première année », raille-t-il. McLean dénonce des « ajustements », estimant que « plus de 50 % » d’entre eux rectifient à la baisse des températures anciennes et à la hausse des températures récentes ».
 
John McLean dénonce, pêle-mêle, le fait que sur deux années les températures sur terre ferme pour l’hémisphère Sud aient été estimées à partir d’un seul site en Indonésie ; des températures marines prétendument relevées depuis des bateaux puis situées par erreur 120 km à l’intérieur des terres ; des températures de 0°C durant deux fois un mois à Saint-Kitts, aux Antilles (!) ; ou cette ville de Roumanie où la température moyenne en septembre 1953 aurait été de -46°C, contre -10°C les autres années. HadCRUT4 est élaboré par le Hadley center de l’UK Met Office et par l’Université d’East Anglia. Bien que le GIEC utilise trois séries de relevés au sol – avec ceux de la Nasa et de la NOAA –, c’est le HadCRUT britannique qui a sa préférence car le fondateur du Hadley center fut John Houghton, ex-vice-président du groupe de travail n°1 du GIEC et l’auteur de son premier rapport.
 
McLean accuse : « Les gouvernements ont eu 25 ans pour faire vérifier les données à partir desquelles ils ont investi des milliards de dollars, ils n’ont rien fait ». Il accuse aussi l’opacité de la constitution du GIEC, mené par 53 acteurs et non « 2.500 scientifiques du climat ». Si l’on voulait de nouvelles preuves attestant que le réchauffisme est une construction idéologique à visées financières et politiques, les voilà.
 

Matthieu Lenoir