Plus il fait froid, plus la Terre se réchauffe : le grand froid, il fallait s’y attendre selon Al Gore

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Sous le coup d’une vague de froid polaire, bloqués par des blizzards tels qu’on n’en avait pas vus depuis des dizaines d’années, les Etats-Unis se battent contre la glace et ses habitants sont mis en garde : il suffit de 30 minutes d’exposition aux conditions de températures extrêmes pour avoir la peau gelée. Mais tout cela, c’est la faute au « changement climatique » : si le temps devient plus froid, c’est que la Terre se réchauffe. Pour l’inventeur de la taxe carbone, l’ancien vice-président de Bill Clinton, Al Gore, il fallait même s’y attendre.
 
C’est dans un tweet publié le 4 janvier qu’il expliquait : « Il fait un froid de gueux dans certaines parties des Etats-Unis, mais le climatologue Michael Mann explique que c’est exactement ce que nous devions attendre de la crise du climat. »
 
Notez que tous ces scientifiques et politiques évitent désormais de parler de « réchauffement climatique » en tant que tel, préférant les termes de « changement climatique », ce qui les expose moins à un accueil… glacial de la part de ceux qui multiplient duvets et doudounes pour tenir le coup. Reste que c’est bien le réchauffement qui est accusé.
 

« Il fallait s’y attendre », dit Al Gore… qui ne l’avait pas prévu

 
Si c’était tellement prévisible, s’il fallait s’attendre à ces coups de gel spectaculaires, que ne nous l’a-t-on pas dit plus tôt ? Al Gore lui-même, dans son film Une vérité qui dérange – doté de l’Oscar du meilleur documentaire, ce n’est pas rien – n’y fait pas le moins du monde allusion. Pourtant, sa mise en garde alarmiste contre la montée des océans date de 2006, il y a une petite douzaine d’années, rien à l’échelle de l’histoire de la planète et en tout cas assez peu pour permettre des prédictions un tant soit peu réalistes si les modèles climatologiques utilisés par les réchauffistes ont quelque valeur.
 
Nulle part le film ne parle du froid intense et des records d’enneigement qu’allaient subir les Etats-Unis ou l’Italie cette année. Il promettait au contraire une montée des mers de plus de 6 mètres « dans un proche avenir » en raison de la fonte des glaciers du Groenland et de l’Antarctique occidental, tout comme la fonte de la neige sur le Mont Kilimandjaro. Et la mort des ours polaires bien sûr, faisant des kilomètres à la nage et en vain pour trouver de la glace.
 
Quatre ans plus tard, en 2010, Al Gore devait déjà trouver une explication aux chutes de neige plus intenses enregistrées cette année-là : c’était le réchauffement climatique d’origine anthropique ou en tout cas, l’affaire n’était pas « incompatible » avec celui-ci. Chose qu’il n’avait même pas imaginée moins d’un an plus tôt puisqu’en 2009, l’ex vice-président affirmer encore que la neige et la glace étaient en état de disparition rapide dans le monde entier.
 

Le grand froid polaire aux Etats-Unis relié au réchauffement – mais sans que personne n’avance une explication

 
Aujourd’hui, les climatologues sont nombreux à faire un lien entre le réchauffement et le froid polaire sévissant aux Etats-Unis – mais ce sont des paroles, sans plus, puisqu’ils avouent tout à fait honnêtement qu’ils ne comprennent pas bien la relation entre les deux phénomènes. Une honnêteté au mieux partielle puisque la relation, ils la donnent sans vergogne pour établie.
 
Ainsi l’« explique » Marlene Kretschmer, chercheuse à l’Institut de recherches Potsdam sur les effets du changement climatique fondé par Hans Joachim Schellnhuber, celui-là même qui avait participé à la présentation de Laudato si’… « Il existe un consensus important pour dire que l’Arctique joue un rôle : on ne sait tout simplement pas quelle est l’étendue exacte de ce rôle », a-t-elle déclaré : « Nous essayons de comprendre ces processus dynamiques qui mènent vers des hivers froids. »
 
L’aveu de n’y rien comprendre – et c’est bien de cela qu’il s’agit – ne les empêche pas de vouloir peser sur la manière de vivre de l’humanité tout entière, même lorsque ce qu’ils disent est démenti par l’expérience de chacun. Et seuls les climatosceptiques osent la question : si les Etats-Unis et d’autres pays avaient mis en œuvre les promesses du protocole de Kyoto au cours des années 1990, aurait-on eu moins froid en cet hiver 2017-2018, faute de ce « Bombcyclone » ?
 

La Terre se réchauffe selon Al Gore ; mais le froid est dû à un air « inhabituellement froid »

 
Plusieurs scientifiques récusent, faits à l’appui, l’invocation du réchauffement pour expliquer le refroidissement. Ainsi, le climatologue Roger Pielke Sr explique l’épisode de froid venu du Nord-Est aux Etats-Unis et au Canada par un gradient de température horizontale exceptionnellement élevé dans la troposphère. « Cela a eu un effet de ‘bombe’ à cause d’air inhabituellement froid », assure-t-il.
 
Selon Joe Bastardi de Weatherbell, le procédé d’accusation du réchauffement est malhonnête. « Ce sont des insanités et de la tromperie caractérisées que de dire au public que des événements qui ont eu lieu à de multiples reprises sans qu’on les attribue au changement climatique en relèvent maintenant : ce n’est pas de la science, c’est de la sorcellerie. PAS LA MOINDRE PREUVE. C’est du racolage au climat, rien de plus. Tout cela s’est produit d’innombrables fois, ce n’était pas du réchauffement climatique alors et ça ne l’est pas davantage aujourd’hui. L’utilisation sérieuse des schémas passés faisait prédire un froid vif et précoce dès OCTOBRE. J’ai tweeté cela des douzaines de fois en montrant les années analogues que j’ai utilisées – elles remontent à une époque où il n’y avait pas de CO2 » (supplémentaire).
 
D’autres scientifiques ont observé que le froid est lié tout simplement à l’hiver, tandis que le climatologue Cliff Mass de l’université de Washington observe que les vagues de froid ont été moins nombreuses au cours de ces 50 dernières années alors que selon les explications actuelles, la montée du CO2 aurait dû les multiplier.
 

Les théories sur le froid et le chaud restent à l’état de théorie, mais les réchauffistes ont des certitudes

 
En soi, l’idée qu’un réchauffement polaire, en rendant le jet stream plus incertain, puisse avoir un effet sur les courants d’air froid en les augmentant dans certaines zones n’est pas forcément absurde. Mais cela reste à l’état de théorie, et reste incompatible avec les températures actuellement observées au pôle et la situation pourrait même provoquer, selon une théorie inverse, une ondulation moindre du jet stream qui provoquerait un réchauffement des zones impliquées dans les coups de froid aux Etats-Unis.
 
L’important, c’est de noter qu’aujourd’hui aucune preuve n’existe pour dire que le « réchauffement » provoque le grand froid aux Etats-Unis mais que les réchauffistes utilisent absolument tous les événements climatologiques, fût-ce de manière contradictoire, pour justifier leur thèse.
 

Anne Dolhein