2013 a été un bon cru pour le don d’organes, se félicite l’Agence de la biomédecine dans un rapport qui souligne une hausse de 4 % dans la population générale et même de 9,9 chez les « donneurs pédiatriques », alors que les refus sont en léger recul : ils concernent un tiers des familles. L’Agence a comptabilisé 2.100 prélèvements d’organes, y compris sur des donneurs vivants (et qui le restent) : souvent des proches qui donnent un rein ou un lobe du foie.
Sur les donneurs en état de mort encéphalique (chez qui la circulation sanguine et la fonction respiratoire sont en état de marche, fût-ce à l’aide d’un ventilateur), soit 3.336 personnes recensées, 1.627 prélèvements ont eu lieu, et ont causé ce que le site de vulgarisation « pourquoidocteur » appelle la « mort totale ». Là aussi, les refus de prélèvement sont moins fréquents mais constituent la première cause de non-prélèvement. La propagande en faveur du don s’est intensifiée à la faveur de la révision des lois bioéthiques. On ne doit plus se poser la question de savoir si la mort encéphalique est vraiment la mort…
La France poursuit son activité d’exportation d’organes, notamment vers la Suisse et le Royaume-Uni. Tant il est vrai que, même si le don d’organes reste gratuit en France, il s’agit néanmoins d’une activité génératrice d’un chiffre d’affaires important.