Le socialiste allemand Heiko Maas veut mettre les réseaux sociaux à l’amende pour les messages « haineux »

Heiko Maas réseaux sociaux amendes messages haineux socialiste allemand
 
La censure revient en force en Allemagne. Heiko Maas, ministre fédéral de la Justice et membre du parti social-démocrate veut condamner les réseaux sociaux d’internet à des peines pouvant aller jusqu’à 50 millions d’euros s’ils ne suppriment pas sans délai les messages « haineux ». « Bienvenue dans cette Allemagne nouvelle, qui ressemble à s’y méprendre à l’ancienne Allemagne », commente Selwyn Duke, sur le site thenewamerican.com. De l’Est ou du Reich, au choix. Certes, admet Maas, les sites de médias sociaux ont déjà progressé dans le contrôle des échanges entre internautes. Mais « c’est insuffisant » selon lui car, prétend-il, Twitter ne supprimerait que 1 % des contributions jugées « illégales », et que Facebook n’en censure que 39 %.
 

Heiko Maas veut un contrôle accru des réseaux sociaux

 
Le prétexte brandi par le porte-parole du ministre de la Justice, Piotr Malachowski, consiste en quelques contributions du genre « il faut gazer les juifs ». Mais l’objet du litige n’est évidemment pas là. La mobilisation générale du gouvernement a été décrétée depuis que l’Allemagne a accepté et encouragé la vague de migrants musulmans, à l’évidence difficilement assimilables et qui ont depuis deux ans provoqué quelques faits divers retentissants. Lesquels ont déclenché une déferlante de commentaires hostiles aux musulmans – et non aux juifs – sur internet.
 
La dernière proposition gouvernementale, basée sur la délation, est singulièrement troublante. Elle propose d’exiger des sociétés d’internet – Twitter, Facebook et autres – de mettre à disposition de leurs usagers un service permanent permettant de signaler tout contenu « illégal », lequel devra être supprimé par le site sous sept jours. « Toutes les copies des contributions incriminées devront être censurées et les exploitants des médias sociaux seront contraints de publier un rapport trimestriel détaillant leurs résultats en la matière », détaille l’agence Associated Press. Le sommet est atteint quand on apprend que le projet prévoit aussi d’obliger les sites de nommer une personne dédiée au traitement des dénonciations, qui pourra être personnellement condamnée jusqu’à 5 millions d’euros d’amende si son employeur de remplit pas les exigences réglementaires ! « On se demande quel masochiste acceptera un tel emploi, mais on peut aussi imaginer qu’une compensation alléchante pourrait convaincre quelqu’un d’y consentir », commente Selwyn Duke.
 

Des amendes de 50 millions d’euros pour les messages haineux laissés en ligne ?

 
Quoi qu’il en soit, il apparaît clairement que le fait de menacer les exploitants d’amendes colossales et de promettre à leurs employés chargés du sale boulot un pur anéantissement financier garantirait leur zèle à pourchasser toute opinion politiquement incorrecte en matière d’immigration. Les réseaux sociaux seraient ainsi contraints de présenter la réalité, à travers les « libres » contributions de leurs membres, avec le même conformisme mental que celui des grands médias aux ordres de la pensée et de l’oligarchie dominantes.
 
Dès juillet dernier, la police allemande avait été chargée de poursuivre les nouveaux dissidents en menant une répression nationale à partir de contributions supposément racistes et xénophobes postées sur internet, dénonçait le Daily Wire en novembre. Soixante suspects avaient été perquisitionnés dans 14 Länder, « ce qui est illégal en droit allemand ». En avril précédent, une rafle dans la région de Berlin avait débouché sur l’arrestation de neuf personnes accusées d’avoir posté des contributions « anti-immigrés ».
 

Les socialistes allemands échaudés par les messages sur les méfaits de migrants

 
Les médias sociaux, que le courage politique n’a jamais étouffés, ont capté le message cinq sur cinq. Fox News rapportait en janvier que Facebook avait déjà « acquis une technologie allemande pour contrôler et détruire les contenus illégaux en Allemagne et dans les autres pays européens » et que « six cents employés, maîtrisant parfaitement plusieurs langues, analysaient le site en permanence ».
 

Matthieu Lenoir