Les collectivités locales sont obligées par la loi à verser chaque année une dotation financière aux écoles privées sous contrat avec l’Etat qui se trouvent sur leur territoire. C’est donc le cas pour Paris. Certaines ne remplissent pas leurs obligations. C’est aussi le cas de Paris aujourd’hui avec le collège catholique Stanislas. Le 9 décembre, lors d’une réunion préparatoire au prochain Conseil de Paris, Patrick Bloche, premier adjoint d’Anne Hidalgo a déclaré : « Je me dois de supprimer les subventions. » Ainsi annonce-t-il que Paris, au mépris de la loi, refuse de verser le forfait qu’il doit. Et il l’assume au nom de la morale arc-en-ciel. Selon lui, le très controversé programme EVARS (éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité dès la maternelle : deux associations juridiques viennent de saisir l’ONU pour faire respecter le droit des familles actuellement bafoué) n’est pas enseigné comme il le faut à Stanislas. Assurant ne penser qu’à « l’intérêt » des élèves, il affecte la crainte : « J’ai peur pour les enfants. » Ce n’est pas la première fois qu’Anne Hidalgo coupe les vivres à Stanislas, qui a (trop) largement tenu compte des reproches qui lui étaient faits pour se mettre aux normes – mais ce n’est pas encore assez au gré des censeurs socialistes. Derrière cette comédie se joue un vieux combat idéologique entre le maximalisme arc-en-ciel et l’Eglise catholique, une dizaine de visites ayant été effectuées par l’Académie de Paris, et Médiapart répandant bruyamment l’idée que Stanislas est « sexiste et homophobe », deux péchés gravissimes contre la nouvelle morale.











