Anne Hidalgo est très contente d’elle. Elle vient de le dire dans Le Monde, elle l’a répété sur RFI, après avoir fait main basse sur les Jeux Olympiques de Paris, dont elle s’attribue modestement le mérite (« avec mon équipe »), elle apporte un « message d’espoir au monde ». La pluie de médailles sur les sportifs français et la pluie de louanges médiatiques réchauffent son cœur de maire qui a dû tenir dans la « bourrasque » du « bashing » dont elle se dit victime : « Tout le discours du “Saccage Paris” d’il y a quelques années, dont on comprend comment il est repris aujourd’hui par l’extrême-droite, ce mot-là nous a été jeté à la figure comme s’il y avait une réalité, comme si notre travail […] c’était la destruction de la ville. » Elle se venge sur ses adversaires d’un passé pénible : « Fuck aux réacs, fuck à cette extrême-droite, fuck à tous ceux qui voudraient nous enfermer dans la guerre de tous contre tous ! »
Comment elle a fait main basse sur Paris et sur les JO
Derrière l’élégance du propos, il faut en comprendre la cohérence. Anne Hidalgo, depuis dix ans qu’elle est élue, a creusé un trou sans précédent dans les finances d’une ville riche. Anne Hidalgo y a importé des populations inassimilables et criminogènes. Anne Hidalgo y a laissé proliférer les rats, tout en assommant les habitants d’impôts et de règlements. Anne Hidalgo a mené une croisade sans bon sens contre la voiture qu’elle a décidé de poursuivre sur le périphérique après les jeux. Bref, c’est une autocrate délirante et néfaste au service de l’arc-en-ciel. L’ivresse que les résultats des jeux donnent à une population en vacances, d’ailleurs lasse de ses déceptions et de ses fatigues, lui donne l’occasion de plastronner un peu après des séquences politiques difficiles pour elle (2,17 % des voix à la présidentielle de 2022 dans sa propre ville). Elle tente bien normalement de discréditer les critiques qu’elle mérite sous l’étiquette infamante de l’extrême-droite, sans bien sûr convaincre personne.
Anne Hidalgo, l’idéologue qui veut changer la France
Alors elle insiste. Elle prétend expliquer les critiques justifiées dont elle est la cible par une « détestation de Paris ». Elle fait ainsi main basse sur la ville pour s’en servir de bouclier. Et elle se justifie ainsi : « Pourquoi ? Parce que Paris, c’est la ville de toutes les libertés, la ville refuge des LGBTQI+, la ville où on vit ensemble, une ville où il y a une femme maire, de gauche, en plus d’origine étrangère et binationale, en plus féministe et écologiste. » Là, elle s’enfonce, car, en s’appropriant Paris, elle révèle son projet, l’arc-en-ciel intégral. Et au service de celui-ci, elle embrigade aussi l’euphorie passagère que les Français doivent à un restant de fierté nationale, au soleil, au battage médiatique, à l’extrême détresse qui les menace : « Quand il y a un ressenti partagé de fraternité, de sororité, d’humanisme, qui fait qu’on se sent bien, nous les Parisiens, nous les Français, on est fiers. » Elle fait carrément basse sur le sentiment populaire pour imposer une nouvelle identité française aux couleurs de l’arc-en-ciel.