Cela commence un peu comme un conte de Noël de Charles Dickens, plein de bons sentiments : le maire de Paris veut augmenter le logement social, et le porter à 40 % du parc total disponible, afin de satisfaire les 300.000 demandeurs qui attendent d’en bénéficier (en hausse chaque année). Et cela finit en cauchemar pour les contribuables parisiens, avec, en une seule année, une dette de la ville en hausse de 10 % et une capacité d’autofinancement en baisse de 35 % (merci Lucie Castets, patronne des finances de Paris). En pointe d’un socialisme qui méconnaît la réalité de l’immobilier, Anne Hidalgo et son équipe précipitent la ruine d’une capitale dont ils souillent en même temps les rues par une politique d’immigration délirante.
La crise du logement frappe la France et Paris en particulier
Dans le monde, le logement est le principal bien des ménages et il est en France leur première dépense. Quand le bâtiment va, tout va, a-t-on coutume de dire, et quand il ne va pas rien ne va. De l’automne 2023 à l’automne 2024, les mises en chantier de logements neufs ont baissé d’un tiers, presque au niveau du plus bas historique de 1992-93. Il y a aujourd’hui en France 300.000 sans domicile fixe et 4,2 millions de mal-logés. En outre (avec le divorce notamment) les familles changent : la taille d’un ménage est passée de 2,6 personnes en 1990 à 2,2 en 2019. Et l’immigration galope. Le retrait du marché des « passoires thermiques » sous la pression de l’écologisme politique aggrave la pénurie. Donc le logement manque et le prix des loyers monte même quand la valeur du bien baisse, comme c’est le cas en ce moment à Paris et dans beaucoup de grandes villes. Or une fiscalité très lourde décourage l’investissement dans l’immobilier. C’est particulièrement frappant à Paris. Cela provoquera nécessairement une remontée des prix de vente et accentuera la crise des loyers.
Obsédée par le social, Hidalgo mène une politique antisociale
La difficulté touche la plupart des métropoles dans le monde. En Argentine, quand Javier Milei est arrivé au pouvoir, les loyers étant encadré à Buenos Aires, il y avait 200.000 logements vides, se loger coûtait très cher et beaucoup de gens ne trouvaient rien à la hauteur de leur portefeuille. Il a dérégulé. Dans un premier temps les loyers ont encore monté, l’offre a bondi, le marché s’est détendu, la population se loge et les loyers ont globalement baissé de 40 %. A Paris, Hidalgo mène une politique radicalement inverse. Non seulement les loyers sont encadrés, mais encore la ville mène une politique de préemption et d’acquisition massive pour se constituer un parc immobilier qu’elle entend transformer en logement social.
Dette et spéculation mènent les Parisiens à la ruine
Elle a ainsi dépensé un milliard d’euros entre janvier 2023 et fin octobre 2024 lors de 84 grosses opérations portant sur 2.000 logements dans tous les arrondissements, y compris les quartiers les plus huppés – avenue George V, par exemple. Cela représente 41 % des investissements en résidentiel dans Paris pour la période. Résultat : cela réduit le nombre des logements privés et fait sortir du marché un grand nombre d’actifs, augmentant la tension locative et faisant donc monter les loyers. La ville spécule sur la remontée de la valeur des biens pour rentabiliser son investissement, mais en attendant, elle ruine les Parisiens : la charge de la dette municipale était de 650 euros par tête en 2000, Jean Tibéri étant maire. Anne Hidalgo l’a fait passer à 4.000 euros par tête.