Sous prétexte de pourchasser la haine, l’ONU, Merkel et Hollande et leurs médias interdisent la parole des peuples

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Pourtant très différents, Angela Merkel et François Hollande ont traité un thème commun pour leurs vœux du 31 décembre, le danger populiste, avec le discours de haine qu’il masquerait. Coïncidence, c’est aussi le thème d’une campagne de l’ONU qui vise à mettre au pas tous les gouvernements pour interdire la parole aux peuples. L’ensemble des médias y participe activement.
 
Cocorico. Il n’y a eu que 940 voitures incendiées en France lors de la nuit de la Saint Sylvestre selon le bilan fièrement présenté par Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur, et solennellement relayé par notre confrère Le Monde. Et il n’y a eu qu’un mort, au Trocadéro, désormais le quartier à risques de Paris à cette époque de l’année. Comparé aux 1.067 incendies de voiture relevés dans la nuit de la Saint Sylvestre 2013, toujours selon Bernard Cazeneuve, la baisse revendiquée est de douze pour cent. C’est une lueur d’espoir quant au comportement citoyen des Français, cela compense un peu la hausse des tués sur les routes. Il faut dire que le gouvernement avait mis le paquet : 90.000 policiers et gendarmes étaient sur le pied de guerre pour surveiller l’an neuf, non équipés de grenades offensives.
 

Le système craint la colère des peuples

 
Au reste, ces données sont purement symboliques. On ne saurait leur accorder le moindre crédit, puisque le ministère de l’intérieur se contredit lui-même et ne donne pas les sources qui permettraient de corroborer ou critiquer ses informations. En 2013 en effet, le ministre de l’intérieur d’alors, Manuel Valls, avait arrêté le nombre des incendies de voiture à 1.193 et non 1067, et cela avec le même souci de « transparence » que son successeur Cazeneuve. Valls avait cependant déjà parlé de « baisse significative » et les médias, Le Monde en tête, s’en étaient réjouis. L’essentiel est en effet de donner à croire que la tradition « banlieusard » des voitures brûlées disparaît lentement. L’essentiel, c’est la bonne nouvelle, la belle histoire, d’une France où les « affrontements » et les « incivilités » s’apaisent, où l’immigration apparaît comme une chance croissante. Or l’actualité avait eu la désagréable attention de monter plusieurs attaques sanglantes aux cris de Allahou Akbar, à Nantes, Joué-lès-Tours et Dijon. Pour rétablir l’équilibre et récrire l’actualité heureuse de la France, il a été bien utile de dire que les incendies de voiture avaient décru.
 
Répétant avec complaisance des chiffres pas plus vérifiés que l’an dernier, la presse française a répondu par avance aux vœux de François Hollande. Le président de la République a en effet convié ses compatriotes à la confiance et à la solidarité, les mettant en garde contre les « populismes, dangereux », contre le « racisme et l’antisémitisme », les adjurant de ne pas « céder à la peur » et de ne pas « stigmatiser telle religion ». Cela tombait à point, au moment où l’ascension de Marine Le Pen dans les sondages et la vogue médiatique d’Eric Zemmour indiquent la montée d’un grand mécontentement populaire et une méfiance aigue envers l’islam.
 

Hollande, Merkel ni leurs médias n’y peuvent rien : l’Europe reprend la parole

 
Ce mouvement n’est d’ailleurs pas propre à la France, puisqu’il se manifeste avec vigueur au Royaume-Uni avec la chevauchée fantastique de l’UKIP et la publication de rapports incendiaires sur l’islamisation de la société britannique, ou par les manifestations houleuses de PEGIDA en Allemagne. PEGIDA (patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abdendlandes, les Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident), a lancé une série de manifestations à travers le pays (en partant de Dresde), sur le modèle de celles qui ont suivi la chute du mur de Berlin. Elles ont rencontré un succès que personne n’attendait et qui embarrasse le système. Un Allemande sur huit se dit prêt à rejoindre les manifestants, d’après un sondage de l’institut Forsa.
 
Au point que la chancelière Angela Merkel s’est fendue d’un appel à éteindre l’incendie dans ses vœux de Nouvel an : « Je dis à tous ceux qui vont à ces manifestations : Ne suivez pas ceux qui appellent à y participer ! Car trop souvent, leurs cœurs sont remplis de préjugés, de froideur, voire de haine. » On est loin du temps, où, par souci électoral, elle avait constaté avec fermeté l’échec de la société « Multikulti ».
 
Certains croyaient Merkel du fer dont on fait les Thatcher, elle n’est que de la couque dont on fait la maison d’Hansel et Grete, elle est l’expression d’une société consensuelle et férue de droits humains. Elle a vivement critiqué le slogan affiché par PEGIDA (« Wir sind der Volk », nous sommes le peuple) : « En fait, ils veulent dire : Vous n’en faites pas partie, à cause de la couleur de votre peau ou votre religion ». La convergence de ce discours avec celui de François Hollande est remarquable : même anti-populisme, même accusation de rejet de l’autre assimilable au racisme ou à la haine religieuse. Et cela n’a rien d’étonnant puisque les deux chefs politiques qui dirigent l’Allemagne et la France s’abreuvent à la même source internationale, l’ONU.
 

La haine au centre d’une campagne de propagande de l’ONU

 
La haine est au centre d’une campagne internationale de l’ONU pour interdire la parole des peuples en l’assimilant à un discours de haine insoutenable. Au nom des « droits humains », l’ONU entend en effet forcer les gouvernements à s’aligner sur les recommandations de sa commission des droits de l’homme et de son comité pour l’élimination de la discrimination raciale. Tout ce qui n’est pas conforme aux canons de cette nouvelle « loi internationale » est automatiquement dénoncé comme un « discours de haine » ou du « racisme ». Un exemple récent : le Japon a été dénoncé pour n’avoir pas criminalisé la libre expression de certains de ses ressortissants qui manifestaient contre la Corée du Nord et son incommensurable président Kim Jong Un. L’ONU a demandé au gouvernement japonais de passer par-dessus la Constitution nationale pour revoir sa législation pour « criminaliser et punir les paroles, les actes et les groupes considérés comme haineux ». Les discours et les manifestations anti-coréens du groupe Zaitokukaï ont ainsi été invoqués pour terroriser Tokyo et lui dicter une nouvelle politique. Et, incroyable mais vrai, malgré les garanties offertes par la Constitution japonaise à la libre expression, les tribunaux japonais commencent à trancher les litiges dans le sens souhaité par l’ONU. Zaitokukaï vient d’être condamné à payer 100.000 dollars. Or l’étiquette « discours de haine » peut, selon la nécessité, s’appliquer absolument à tout : ne serait-ce qu’aux opposants au gouvernement, ou au Nouvel Ordre Mondial, ce que les institutions internationales ont d’ailleurs envisagé un temps. Sous prétexte de lutter contre le racisme, la véritable cible est la liberté de parole. Le champ d’application de cette stratégie dépasse de beaucoup le cadre de la seule immigration. Dénoncer l’homosexualité comme un péché est baptisé homophobie, et, en tant que pratique haineuse incitant à la haine, se trouve puni par la loi. On arrive donc à la dictature au nom d’un respect jaloux des « droits humains » subvertis. Ce paradoxe grossier sert hélas de feuille de route aux dirigeants européens, et singulièrement aux deux têtes du fameux couple franco-allemand, François Hollande et Angela Merkel.