Réinformation.tv le souligne jour après jour : le principal mérite de François Hollande en tant qu’agent mondialiste est de discréditer la fonction présidentielle pour hâter la disparition de la France. Aux Etats-Unis, un « think tank », le Petersen Institue for International Economics, en a fait la théorie, et préconise de supprimer le président de la république. L’actualité, dont le 11 novembre, lui donne du grain à moudre.
On le savait depuis toujours : notre régime semi-présidentiel est une exception française taillée à la convenance du général De Gaulle, qui garde la trace de la fonction royale (comme ce fut le cas dès le début de la troisième république), mais il ne connaît pas sous la cinquième les mêmes contrepoids parlementaires que le système américain. Le chef de l’Etat, en France, a donc plus de pouvoirs qu’aucun de ses collègues des démocraties occidentales, et même que Louis XIV, sous certains rapports. Ce qui est nouveau, c’est qu’un think tank américain, le Peterson Institute for International Economics, en prenne texte pour faire des recommandations à la France et lui conseiller uniment de… supprimer la fonction de président de la République ! Selon les crânes d’œuf qui carburent outre Atlantique, la crise dans notre pays est moins économique que politique et nos institutions empêchent d’y remédier.
Le Peterson Institute préconise la suppression du président
Notamment, elles empêchent « la France de constituer une grande coalition parlementaire comme il en existe dans la plupart des pays européens ». Quand on observe la façon dont Républicains et Démocrates se précipitent aujourd’hui dans le blocage de leurs institutions, cette déclaration paraît savoureuse. Mais, au-delà de l’anecdote, cela signifie qu’un think tank se permet non seulement de dicter sa politique à la France, mais voit la solution dans une grande coalition : c’est-à-dire dans la réunion des centres, c’est-à-dire encore dans la collusion des élites contre le sentiment populaire. Cela reviendrait à dessaisir le peuple français de sa souveraineté sur ses affaires, pour les confier au FMI, à l’Europe, aux spécialistes « indépendants » et autoproclamés de l’économie mondiale.
Think tank veut dire littéralement « citerne de pensée ». On a connu jadis comme cela un monsieur Ceaucescu qui se donnait du « Danube de la pensée ». Aujourd’hui, ce serait plutôt l’Ohio, ou le Mississipi de la pensée, ou mieux encore, étant donné l’origine de la réflexion, le Pactole de la pensée.
Sans doute peut-on arguer que l’injonction faite à la France ne vient pas de gouvernants, ni même d’institutions internationales, mais d’intellectuels. Sans doute. Mais il ne s’agit pas d’extrémistes ni de plaisantins. Les grands processus mondialistes commencent toujours par des réflexions dans des cercles d’études ou des sociétés de pensée. D’ailleurs, on a déjà lu dans la presse française et internationale des chroniques « isolées » déplorant, au regard de la gestion et de la symbolique de François Hollande, que la fonction présidentielle française ne fût plus « adaptée » à « notre temps ».
Hollande chouchou des think tank anti-français
Le drame est que le président de la république, avec ses échecs à répétition, ses déclarations toujours démenties, son absence absolue de prestance, son sectarisme, sa vie privée qui lui tire-bouchonne sur les chevilles, invite à une telle critique. Il ne passe pas un jour où il ne porte atteinte à la France, à son image, à son indépendance, à ses institutions. Qu’est-ce que c’est aujourd’hui que le président de la République française ? C’est un garçon, qui, huit heures après la grande interview qui devait le réconcilier avec des concitoyens qui le méprisent, se trouve effacé de l’actualité par une vedette de téléréalité. On peut le déplorer mais c’est un fait : Hollande intéresse moins que Nabila. C’est encore un garçon qui choisit pour bras droit une espèce de cloche surdiplômée qui se prend les pieds dans les tapis des grands restaurants et des magouilles entre camarades républicains. Et ce petit machin, ce Franciscus minusculus, avec son casque de scooter et ses croissants, a le code nucléaire et l’avenir de la France entre les mains ! Evidemment, le Peterson Institute a beau jeu de hausser discrètement les sourcils.
Plus gravement encore, la pitoyable affaire Jouyet-Fillon indique que toute la classe politique française se complait avec lui dans le minuscule, dans le néant de la France. Cela ne date pas d’hier et se manifeste dans toute la vie sociale, la commémoration du 11 novembre en a donné une illustration pathétique. Ici et là des commentateurs se sont demandés si beaucoup de Français seraient prêts aujourd’hui à « mourir pour la patrie ». Pardi, ils seraient bien bêtes ! Avec ce que l’on ne cesse de leur apprendre et de leur montrer ! Les médias, les manuels scolaires, et le PS, voient dans le sacrifice de bien des Poilus un simple aveuglement de la chair à canon, soulignant la lucidité courageuse des mutins et rebelles. Plus, inaugurant « l’anneau de la mémoire » (que la demoiselle de la télévision a précisé « circulaire »), le président, les élus et les écoles en ont bien précisé le sens : si j’ai bien compris, on s’est battu entre 1914 et 1918 pour la paix et l’amitié entre les peuples. Admirable langue de mensonge ! Comme au bon vieux temps de l’URSS. Sans doute la Grande Guerre fut-elle une boucherie, sotte et criminelle à plus d’un titre, mais tous ses acteurs n’en furent pas médiocres, dans les tranchées en particulier : on peut critiquer l’erreur politique sans bafouer la réalité humaine.
11 novembre, la patrie, la disparition de la France
Horace poussait le bouchon un peu loin quand il prétendait que mourir pour la patrie est le sort le plus doux (il était Romain, et païen, et poète, trois raisons d’exagérer), mais la patrie en perd-elle sa valeur pour cela ? Non, bien sûr. Cependant tout est fait pour que le grand nombre, et les jeunes en particulier, le croient. Mourir pour la patrie ? Quand chacun ne pense qu’à soi, quand tout est fait pour atomiser la société et narcissiser l’individu au maximum, que c’est voulu par tout le système, depuis le menu des Burger jusqu’à celui de Netflix et aux tablettes de l’Education nationale ? Quand un Gérard Mestralet va pouvoir empocher sereinement sa retraite chapeau (Le pauvre, ça ne lui fera pas grand chose, huit cent mille euros par an, il lui en faudra plus de trente pour s’acheter une malheureuse Patek Philippe !) ? Quand on ne donne pour mémoire aux petits Français que la haine d’ancêtres qui ont permis Auschwitz, l’esclavage, et les horreurs de la colonisation ? Tout concourt, tout est fait, pour que le peuple qui habite la France déteste ce que l’on nomme encore patrie une fois l’an par habitude (et par abus, car la patrie est le pays des pères, et la question pose problème aujourd’hui). Le président de la république, qui pourrait tenir le rôle symbolique de père de la Patrie, n’est qu’un gnome ricaneur et perdu. L’appareil du système, médias et éducation nationale, est tout entier tendu à détacher ce qui subsiste du peuple français de ce qu’il fut. Il ne s’agit pas seulement de remplacer les corps, mais de désespérer les cœurs et de brouiller les âmes – c’est très sensible quand on observe le spirituel où celles-ci s’enracine, par exemple à l’occasion du synode de la famille et du mariage pour tous. C’est ce qu’on compris les grandes institutions internationales, les think tank d’ici et d’ailleurs, le Peterson Institute et les autres : ils actent une situation que François Hollande a fait mûrir à toute vitesse, et ils font ce qui est en leur pouvoir pour hâter encore la disparition de la France.