Sarkozy, Hollande, Buisson, Kadhafi, réchauffement, promesses, chômage : le temps des charlatans

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François Hollande dénonce les « charlatans » qui doutent du réchauffement climatique : il vise Sarkozy, que visent aussi Patrick Buisson pour ses promesses non tenues et la justice à cause de ses liens avec Kadhafi. Mais Hollande, l’homme au chômage entre les dents, fait partie lui aussi des charlatans qui discréditent la politique nationale au profit de la future gouvernance mondiale.
 
Hollande est impayable. Ce petit fagot boudiné dans des complets qui semblent toujours, magie, magie, mal coupés une fois sur lui, trouve parfois des mots. Le dernier vaut de l’or : « charlatans » ! Il y aurait donc des charlatans en France, et qui font de la politique ! On ne s’en doutait pas. Et l’on comprend mieux pourquoi les machins planétaires apprécient notre président. Pourquoi la fondation The appeal of conscience lui a remis le 19 septembre à New York le prix annuel de « l’homme d’État mondial ». Et pourquoi les représentants de soixante académies des sciences étaient venus l’applaudir samedi à Paris.
 

Hollande range Sarkozy parmi les charlatans

 
Dans le long fleuve tranquille et farineux de la dissertation qu’il leur a servie surnageaient quelques grumeaux polémiques. Et politiques. Les voici. Hollande a d’abord condamné la tendance à croire à « l’équivalence des opinions, au point de confondre parfois celles des savants et celles des charlatans ».Selon lui ces « égarements peuvent mettre en péril les connaissances les plus sûres, celles qui ont été patiemment et soigneusement élaborées et sur lesquelles toute la communauté scientifique s’accorde ».
 
Pour que Sarkozy comprenne bien que cette pique lui était destinée, le président, avec sa légèreté coutumière, a pris « quelques exemples » dont le premier était : « le réchauffement du climat ? Une exagération. » Une référence manifeste aux déclarations récentes de Sarkozy, pour qui « l’homme n’est pas le seul responsable » de ce réchauffement. Les «égarements », c’est lui, les « charlatans », c’est lui, à lui tout seul.
 

Patrick Buisson se venge de promesses non tenues

 
On reviendra plus loin et en détail sur le contenu « scientifique » du discours de Hollande, réglons son sort d’abord au mot « charlatans ». Il s’applique merveilleusement, c’est vrai, à Nicolas Sarkozy, l’homme qui a vendu aux Français toutes les promesses qu’ils attendaient avant de revenir dessus tout aussi tranquillement. Son ancien conseiller Patrick Buisson le décrit dans un livre à sensation, La cause du peuple, en « trader de la politique », avide « d’aller-retours » rentables et de « télé-présidence », traître à ses amis et à ses promesses, par exemple la fin du socialisme, des trente-cinq heures, de l’immigration. Cette somme de cinq cent pages, qui exploite les enregistrements faits à l’insu de l’ancien chef de l’État vise à persuader le lecteur, selon Buisson, que « le retour de Sarkozy serait la pire chose pour la droite » en 2017. Ce qui est sûr, c’est qu’elle place le président candidat aux primaires parmi les plus belles figures de charlatans de la politique française.
 

Kadhafi a-t-il financé la campagne de Sarkozy ?

 
Ce n’est pas le carnet de Choukri Ghanem qui changera cette image. Choukri Ghanem était le ministre du pétrole de Mouammar Kadhafi, l’ancien dictateur libyen. Son cadavre a été retrouvé en 2012 dans le Danube à Vienne où il s’était réfugié. Dans son carnet figurerait à la date du 29 avril 2007, on était en pleine campagne présidentielle, la mention de trois versements d’argent à Nicolas Sarkozy, qui était alors candidat, pour un montant minimal de 6,5 millions d’euros.
 
L’information, d’abord donnée par le site du trotskiste Edwy Plennel Médiapart, a été confirmée par une source proche de l’enquête lancée par la justice française. Le carnet du ministre de Kadhafi a été transmis à la France par la justice norvégienne, qui l’avait saisi aux Pays-Bas chez le gendre de Ghanem lors « d’investigations liées à un vaste scandale de corruption impliquant le géant de la chimie norvégien Yara ». La France, qui enquête depuis 2013 sur les accusations de financement de la campagne de Sarkozy par Kadhafi portées par plusieurs dignitaires libyens, a demandé que ce carnet lui soit communiqué. Si le carnet est authentique et si l’information de Médiapart s’avérait, cela jetterait une lumière particulière non seulement sur le financement de la campagne de Sarkozy par Kadhafi, mais aussi sur la guerre menée par Sarkozy contre Kadhafi, donc l’utilisation de l’armée française à des fins particulières.
 

Hollande, roi du chômage et des charlatans

 
Tout se passe aujourd’hui comme si, avec l’affaire Kadhafi et l’affaire Buisson qui s’ajoutent à l’affaire Bettancourt et au scandale des écoutes, les adversaires de Sarkozy s’efforçaient de le coincer entre ses magouilles, contradictions et promesses non tenues, et que François Hollande en ait profité pour lui donner le coup de pied de l’âne avec son mot de « charlatans ». Alain Juppé aimerait que cela aboutisse, mais, personnage de comédie, Sarkozy a de la ressource : à la fin du premier acte de Don Giovanni, Don Juan, pris dans la nasse de ses méfaits et mensonges, parvient à échapper à ses poursuivants.
 
L’atout de Sarkozy dans l’affaire, c’est que ses adversaires sont aussi charlatans que lui. Buisson n’est pas trop regardant sur les moyens. Chirac naguère avait été soutenu par Saddam Hussein. Quant à Hollande, c’est le pire. L’homme qui s’était déclaré l’ennemi de la finance a mené une politique où tout son mépris pour les « sans dents », avoué à son ex-concubine Trierweiler, éclate. L’homme qui avait fait de la lutte contre le chômage sa priorité a provoqué une hausse du chômage constante, que tous les artifices comptables n’ont pu masquer. Et ainsi de suite. C’est, dans un paysage politique français riche en charlatans, le charlatan des charlatans.
 

Hollande gardien d’un mythe de charlatans : le réchauffement

 
Et pourtant, il vient d’être sacré homme d’État mondial de l’année, et pourtant il est applaudi par les représentants de l’académie de sciences de soixante pays L’homme dont l’échec est si patent que six pour cent (six) des Français seulement approuvent vraiment son action est le chouchou d’institutions planétaires non élues. L’aversion des uns et la complaisance des autres sont évidemment liées : François Hollande est l’intendant idéal de la super caste mondiale et de la gouvernance globale pour exploiter et réduire la nation française.
 
En discréditant au vu de tous la politique nationale, ramassis de charlatans, il fait évidemment son jeu. Mais il fait également son jeu par le détail de ses déclarations « scientifiques », on y revient. Selon le chef de l’État, les « charlatans » nient « les connaissances les plus sûres, celles qui ont été patiemment et soigneusement élaborées et sur lesquelles toute la communauté scientifique s’accorde ». Or le réchauffement climatique d’origine humaine n’est en rien une connaissance sûre, et toute la communauté scientifique ne s’accorde pas sur lui : c’est un mythe politique soigneusement élaboré par la révolution mondiale écologiste. Un lapsus du président révèle qu’il n’y croit pas : il ne dit pas que les égarements mettent la réalité du réchauffement en doute, mais « en péril » : c’est avouer implicitement qu’elle n’est pas bien solide, que ce n’est qu’un mensonge qui ne tient que parce qu’il est reçu par le grand nombre stylé par les médias. Ce mensonge utile, Hollande, aux ordres d’une clique des charlatans internationaux, s’en fait le propagateur et le gardien sourcilleux. Cette fidélité de garde-chiourme sans brio mais tatillon, ses maîtres l’en récompensent. Le temps des charlatans n’est pas près de finir.
 

Pauline Mille