Les médias ont détaillé le CV de Jean G., l’automobiliste qui a volontairement fauché et blessé plusieurs cinq personnes à Oléron, aux cris de « Allah ou Akbar ». Vingt-quatre heures après, on savait que, Français de souche dordognote, blond, caucasien, il a commis des vols, violences et délits routiers, et qu’avant de « s’autoradicaliser », il ingurgitait beaucoup d’alcool et de drogue. Pour avoir quelques précisions sur le chauffard qui, sous l’emprise de protoxyde d’azote, a écrasé Mathis Polart le premier novembre à Lille après avoir refusé d’obtempérer, il aura fallu en revanche près d’une semaine. Adel El Nacer C., 31 ans, cumule plus d’une quinzaine de mentions judiciaires et a déjà été condamné à plusieurs reprises pour des faits graves. En 2013, à 19 ans, il avait été condamné à quatre ans de prison pour trafic de stupéfiants dans le quartier de Lille Sud. En 2020, il a été jugé pour des actes de séquestration et de torture sur un homme dans un appartement surnommé la « tour de la mort », un lieu lié au trafic de drogue occupé par Adel El Nacer C. et ses complices. Il avait été condamné à trois ans de prison, dont deux fermes. On parle différemment de certaines morts, de ceux qui sont tués, de ceux qui tuent, comme si une chape d’hypocrisie s’abattait sur la France.