Un nouveau (énième ?) rapport britannique pointe que la campagne anglaise est encore trop raciste. Non qu’il y ait un nombre effroyable d’attaques en règle pour des questions de couleur de peau ou une opposition violente délibérée et systématique des populations… Mais parce qu’elle représente tout simplement un espace entier, non encore « mêlé », et cela même est l’objet de la haine woke. En bref, elle porte le péché de sa nature intrinsèque qui est celle des campagnes de tous les pays du monde : elle est, naturellement, majoritairement de la couleur des populations d’origine du pays.
La révolution arc-en ciel, on le sait, n’aime pas ni la tradition, ni l’héritage : en digne fille du marxisme, elle hait la pérennité et la transmission. Ce qui est préservé doit être bouleversé. L’immigration, puis l’inclusion doivent s’en mêler.
« Des efforts soutenus d’inclusion » pour la campagne anglaise
Le Centre d’études sur la haine de l’Université de Leicester frappe donc de nouveau. Il y a plus d’un an, nous en avions parlé ici, il avait déjà aidé une coalition de groupes liés à la nature et à l’écologie à identifier ce fameux « racisme rural colonial » : il en avait déduit que, pour accéder aux espaces verts, les personnes de couleur étaient confrontées à des obstacles « structurels, expérientiels et culturels »… Aujourd’hui il a été de nouveau sollicité pour enfoncer le clou, nous apprend The Telegraph.
Le problème est persistant, paraît-il ! Il faut absolument que l’Angleterre rurale déploie des « efforts soutenus d’inclusion », car les minorités ethniques y sont, selon lui, soumises à des « difficultés » prégnantes.
Pourquoi ces communautés ressentent un tel « sentiment d’inconfort » pour reprendre ses mots ? Parce que la campagne est majoritairement blanche, et que donc évidemment, les façons de vivre, les habitudes alimentaires, les habitus culturels qu’on y observe sont à son image… Et c’est par conséquent, pour elles, un véritable « fardeau psychologique » que cette « navigation dans des espaces à prédominance blanche » !
On fera remarquer qu’il n’a jamais été demandé aux habitants blancs des quartiers londoniens très colorés de Brent, Westminster ou Newham s’ils supportaient un tel fardeau psychologique et vivaient un semblable inconfort… A eux, on dira plutôt qu’ils ont la chance de pouvoir attraper au vol la course du monde.
Les campagnes britanniques ont besoin de sang neuf – et de plus de nourriture halal
Les recommandations finales du rapport sont sans appel : la campagne anglaise doit se mettre à jour, sous peine de faire vivre à des gens qui viennent d’ailleurs le cauchemar de « coutumes monoculturelles » des gens qui sont nés ici. Improbable, mais vrai.
La culture traditionnelle des pubs ? Trop exclusif. La variété gastronomique ? Pas assez respectueuse des normes alimentaires religieuses. Le rapport souligne que « la disponibilité de nourriture halal ou d’espaces de prière pourrait grandement améliorer le bien-être des visiteurs à la campagne ». Mieux encore : il ajoute que, « plus que de la tolérance », il faut « une volonté de changement ». On passe ainsi de la permission au soutien, de la soumission à l’engagement.
Les Blancs ne doivent plus avoir de culture, mais « une sensibilité culturelle » qui leur fait tout accepter voire tout adopter : la sensibilité a écrasé la culture. Le rapport parle même de « régénération rurale » : on n’ajoute pas, grâce à une simple enrichissement, on revitalise le tissu fondateur – autrement dit, on le modifie : un nouveau colonialisme.
L’ironie de l’histoire, précise The Telegraph, c’est que ce rapport, intitulé « Rural Racism Project : Towards an Inclusive Countryside » a été financé par le Leverhulme Trust, une association caritative fondée par William Lever, le magnat de la savonnerie propriétaire de plantations à l’origine d’Unilever. Son entreprise, installée dès le début du XXe siècle au Congo Belge, a été largement, par la suite, accusée d’exploitation coloniale et de néo-esclavage. Il prêche aujourd’hui le commerce équitable et rachète ses « fautes » passées en versant dans un immigrationnisme aigu.
L’immigration : un phénomène acté à tous les niveaux
Mais quels faits exactement, quelles données étayent le discours des trois professeurs de Leicester, auteurs du rapport ? Le professeur britannique d’origine indienne Neil Chakraborti et ses deux acolytes Amy Clarke et Corinne Fowler évoquent plus d’une centaine d’entretiens menés dans la fraîche campagne anglaise. Pour l’organisation conservatrice Countryside Alliance, c’est en réalité une simple collecte d’anecdotes qui ne montrent en rien que les communautés rurales seraient intrinsèquement plus racistes que les communautés urbaines.
La réalité est même, on le sait bien, à l’opposé : il suffit de voir la proportion des chiffres des crimes haineux racistes par rapport aux villes ! « Ironiquement, ceux qui véhiculent le récit d’une campagne raciste affichent en réalité leurs propres préjugés à l’égard des populations rurales », souligne Countryside Alliance. Ce sont elles qui ne sont pas supportées, pour tout ce qu’elles représentent.
En somme, le racisme supposé tel par le rapport, ne réside que dans une certaine « peur » liée aux « changements démographiques » : ces populations voient en l’immigration une menace « pour la norme stable et durable de l’identité rurale ». Et c’est mal ? Oui. Cet argument est considéré d’emblée comme irrecevable. D’autant que cela pourrait contribuer au développement d’un sentiment d’extrême droite malvenu… Il y a un sens de l’Histoire, il y a un train à prendre : avis à la campagne anglaise vintage et rétrograde !
Rappelez-vous les avertissements du Fitzwilliam Museum de Cambridge, en 2024, par rapport aux œuvres qu’il abritait : « Les peintures représentant des collines anglaises ondulantes ou des champs français luxuriants renforçaient la loyauté et la fierté envers la patrie » et l’idée que « seuls ceux qui ont un lien historique avec la terre ont un droit d’appartenance ».
D’office, la campagne est toujours coupable du crime de lèse-wokisme.