C’est l’une des formules remarquables du cardinal Muller, ancien préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, dans son interview exclusive au site LifeSiteNews où il décortique les idéologies à l’œuvre dans le mondialisme. « Ils prétendent que l’identité nationale est le nationalisme et qu’ils sont contre le nationalisme qui a causé toutes les guerres, mais en réalité ils sont vraiment contre la nation. Ils veulent que tout le monde soit complètement isolé, non connecté par la langue, la culture, les liens de famille, le pays natal où l’on se sent chez soi. Ils veulent que tous soient atomisés, sans racines culturelles ni religieuses qui font l’identité. » Selon le cardinal, les mêmes affirment que la présence de « trop de gens » sur terre « abime le climat », et préconisent contre cette « surpopulation » un « programme d’extermination » qu’il assimile à un « génocide ». Et il ajoute : « En même temps, quiconque qui critique cela est appelé nazi par ceux-là même qui promeuvent une idéologie vraiment nazie, celle de “la puissance fait le droit”. (…) La perversion de leur logique est de peindre les victimes en criminels. » Citant Cioran et Le Mauvais Démiurge, où il voit la source de leur nihilisme destructeur, il conclut : « Le respect de la créature découle de la croyance en un Bon Créateur et n’a pas besoin d’une vision du monde catastrophiste. » Selon lui, les idéologues du mondialisme tentent aujourd’hui de subvertir l’Eglise : pour que l’arc-en-ciel triomphe, l’Eglise « doit être menée dans la même direction » que le mondialisme. Mais les Portes de l’Enfer ne prévaudront pas, car « l’Eglise du Christ est le sacrement du Salut pour le monde et l’avant garde contre l’autodestruction de l’humanité par les négativistes et les nihilistes ».