Incendie de l’église de Saint-Omer : en haine de la foi

incendie église Saint-Omer foi
 

L’Eglise de l’Immaculée-Conception de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, a subi d’importants dégâts dans la nuit de dimanche à lundi à la suite d’un incendie d’origine criminelle. Lundi soir, un suspect a été arrêté : un jeune homme, identifié comme Joël Vigoureux, 39 ans, sur les réseaux sociaux, un marginal à peine sorti de prison après avoir été condamné à plusieurs reprises pour dégradations de biens et incendies criminels visant une dizaine d’églises, était en quelque sorte tout indiqué. Ce multirécidiviste était dans la nature, mais candidat automatique en quelque sorte à sa propre ré-arrestation dès lors qu’un bâtiment religieux brûlait. Voilà qui en dit long sur l’insuffisance de prise en compte par les autorités publiques de sa dangerosité potentielle…

Le procureur de la République, Mehdi Ben Bouzid, a annoncé que l’enquête se déroule sous la qualification criminelle de « destruction par incendie en raison de la religion » : c’est une précision intéressante et importante dans la mesure où, dans des affaires similaires, cette circonstance aggravante est loin d’être toujours retenue quand les faits le justifieraient pourtant, et ce même lorsque les prévenus avancent eux-mêmes la haine du catholicisme comme motif des faits dont on les accuse.

 

L’incendie de l’église Saint-Omer : le suspect est multirécidiviste

En l’occurrence, le suspect dans l’affaire de Saint-Omer a lui-même affirmé, selon la presse locale, lors de précédentes poursuites en 2022 qui avaient abouti à son incarcération pour trois ans et demi pour des attaques contre d’autres églises, qu’il s’en prenait aux églises « parce que tous les curés sont des pointeurs » (nom donné aux pédophiles en milieu carcéral). Il avait été récemment relâché avec obligation de suivi socio-judiciaire et de soins psychologiques et psychiatriques. Un désaxé, donc, mais pas au point d’être irresponsable de ses actes. Il faut souligner aussi qu’un certain climat médiatique de dénonciation des abus dans l’Eglise ont alimenté sa détestation sans limite des « curés ». L’église de Saint-Omer n’est pas la première à brûler pour une telle raison…

 

L’Agrif partie civile dans l’affaire de l’incendie de Saint-Omer

L’AGRIF, Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne, a annoncé qu’elle se porte partie civile, forte de cette reconnaissance du caractère anti-chrétien de l’incendie.

Prévenu dès le début du feu à quatre heures du matin par les pompiers, le curé de Saint-Omer a obtenu leur permission, alors que l’incendie faisait rage, d’entrer dans l’église pour sauver « le plus important, le tabernacle, les saintes hosties », comme l’a dit le P. Sébastien Roussel à bfm.tv. « Et on a commencé à évacuer quelques œuvres, des statues, la sainte statue de la Vierge qui est au centre, sur laquelle on prie très régulièrement. Et puis les statues les plus proches, notamment un reliquaire de Saint Corneille », a-t-il ajouté.

Voilà un prêtre qui a le sens des priorités !

 

Jeanne Smits