Pendant des décennies, le quotient intellectuel (QI) a été utilisé pour les hommes, sans avoir aucune signification pour évaluer les ordinateurs, qui fonctionnaient différemment. L’intelligence artificielle a changé la donne : le moment vient où l’instrument de mesure du QI servira à comparer hommes et machines… Des chercheurs de Microsoft et de l’Université chinoise des Sciences et de la Technologie viennent d’ailleurs de construire une machine capable de surpasser le QI des hommes pour un certains nombres de problèmes jusqu’alors inabordables pour les ordinateurs. Alors que la marine américaine s’intéresse elle aussi à l’intelligence artificielle, on voit que ce sont des questions à prendre au sérieux.
 

Des intelligences artificielles capables de battre l’Homme sur des tests de QI, jusqu’alors très humain

 
Le test contient trois catégories de questions : des questions de logique, des questions mathématiques et des questions de raisonnement verbal (analogies, classifications de mots, synonymes ou antonymes). Les ordinateurs n’ont jamais été performants dans cette dernière partie, mais la machine en question a réussi à battre l’homme.
 
Les machines se contentaient jusqu’à présent de traduire des mots, dont le sens était supposé unique. La grande nouveauté de cette nouvelle machine est de travailler sur des mots capables d’avoir plusieurs sens.
 
Pour ce faire, il a fallu créer une machine composée de trois parties. D’abord un classificateur qui reconnaît le type de question verbale qu’on lui pose. La seconde partie permet de reconnaître un mot à plusieurs sens et à le lier aux autres mots du dictionnaire. La troisième enfin donne une réponse en fonction des différentes réponses proposées par la deuxième étape. 200 personnes se sont confrontées à la machine. La machine s’est révélée plus performante.
 

La marine américaine souhaite intégrer plus d’intelligence artificielle dans son travail

 
La marine américaine a par ailleurs annoncé qu’elle souhaitait intégrer la robotique et l’intelligence artificielle dans son travail, depuis les missions de guerre jusque dans les postes d’assistance. Elle sait de quoi elle parle puisqu’elle possède déjà un transporteur aéroporté de surveillance sans pilote, un véhicule sous-marin sans pilote et un véhicule terrestre également dénué de pilote humain.
 
La marine sait que ses besoins sont spécifiques et que ses investissements dans l’intelligence artificielle ne sont pas nécessairement adaptés à ses besoins. Elle vient donc de lancer un site internet qui recueillera, pendant 30 jours, les idées des marins. Les meilleures idées seront ensuite transmises à un groupe d’études chargé d’en mesurer la « faisabilité ».
 
La question des robots capables de tuer, contre lesquels l’ONU avait mis en garde, n’est pas abordée : la marine souhaite ici développer une intelligence artificielle efficace dans l’assistance.
 
Jusqu’au jour où l’homme sera lui-même devenu inutile.
 

Béatrice Romée