Vers une inversion de la chute démographique aux USA ?

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Selon l’institut de sondages Gallup, pour la première fois depuis cinquante ans, la proportion d’Américains, 45 %, qui souhaitent une « famille nombreuse » (trois enfants et plus) rejoint presque celle, 47 %, de ceux qui rêvent d’une « petite famille » (un ou deux enfants), 2 % ne souhaitant pas d’enfant du tout. Les courbes s’étaient croisées en 1973 après un décrochage des uns et une brusque croissance des autres après 1967, à la suite de la mise en vente de la pilule contraceptive et selon un état d’esprit soixantiste et malthusien illustré par le bestseller extravagant et dévastateur de Paul Ehrlich, The population bomb. 45 % d’Américains qui souhaitent trois enfants ou plus, c’est douze points de mieux qu’il y a vingt ans, et la proportion « deux enfants ou plus » monte à 89 %, le nombre idéal se fixant à 2,7, le record depuis 1980.

Hélas, ce ne sont pour l’instant que des souhaits, et le taux de natalité ne cesse de baisser. En particulier pour une raison : l’âge du premier enfant ne cesse d’augmenter. Il atteint aujourd’hui 27 ans et quatre mois, les mères de quinze à trente ans se raréfiant et les gros bataillons étant fournis par les trente – quarante-quatre ans, les quarante-cinq cinquante ne cessant de progresser. Autre constatation inquiétante : ce sont les jeunes qui souhaitent le plus de grandes familles, mais ils ne mettent pas leurs idées en pratique pour l’instant : seuls 21 % des 18 -29 ans ont un enfant. Autre point noir, c’est chez ces mêmes jeunes qu’on trouve la proportion la plus importante d’Américains qui ne souhaitent pas d’enfant du tout : 16 %.