L’ONU vient d’annoncer qu’elle a chargé l’Iran de présider la conférence sur le désarmement pour les sessions du 18 au 29 mars et du 13 au 24 mai. C’est ironique quand on se rappelle que le pays a été l’objet de sanctions internationales regardant un soupçon tenace de vouloir s’armer de bombes nucléaires (sa coopération avec les inspecteurs censés vérifier ses centrifugeuses est médiocre) et qu’il finance ostensiblement certains mouvements classés terroristes, tel le Hezbollah par exemple. Et que la conférence sur le désarmement s’occupe précisément de nucléaire, et de quelques accords sur d’autres armes. Mais il faut préciser que les soixante-cinq membres de la conférence deviennent tous par rotation présidents pour deux séances de quinze jours de travail, par ordre alphabétique. Cette année, par exemple, les autres présidents sont l’Inde, l’Indonésie, l’Irak, l’Irlande et Israël. La proximité alphabétique est parfois ironique. Elle devient vraiment cocasse quand on sait que la rébellion Houthie, qui attaque la navigation internationale en Mer Rouge, est soutenue par l’Iran.