L’Iran, paradis des transgenres ? Seule la Thaïlande pratique davantage d’opérations de “transition”

Iran paradis des transgenres
 

Combien y a-t-il de transgenres opérés en Iran ? 15.000 ? 20.000 ? 150.000, peut-être ? On sait simplement que le nombre est important, très important : dans la République islamique d’Iran, ou le simple fait pour une femme de sortir non voilée dans la rue peut entraîner la prison ou la mort, cette transgression majeure du « changement de sexe » (qui ne change évidemment rien à l’ADN de l’intéressé) est admise. Ainsi l’Iran a enregistré plus d’opérations de « transition » que n’importe quel autre pays du monde, hormis la Thaïlande.

Décidément, l’islam est capable de s’adapter, au moins partiellement, au discours libéral du moment. C’est même devenu une destination de tourisme médical pour des Européens désireux de profiter des facilités et des coûts proposés en Iran – d’autant que le suivi de la santé mentale et les normes psychiatriques (même défaillantes) n’y compliquent pas spécialement le parcours.

 

Les opérations de transition approuvées par l’imam Khomeini

Le comité des imams propose même des prêts à taux zéro aux Iraniens qui obtiennent le droit de se faire opérer.

Cela ne laisse pas de surprendre puisque l’Iran proscrit l’homosexualité : son Président Ebrahim Raïssi l’a qualifiée de pratique « hideuse et méprisable » et les pendaisons des coupables ne sont pas rares dans le pays.

 

L’Iran, paradis des transgenres

Mais une fatwa de l’ayatollah Khomeini datant de 1982 a approuvé la « chirurgie de réassignation sexuelle », le gardien auto-proclamé de la moralité ayant affirmé qu’un corps de femme peut abriter une âme masculine. Et pourquoi pas l’inverse ? En tout cas, les homosexuels iraniens peuvent vivre comme des femmes après s’être fait opérer. « Enfer des homosexuels et paradis des trans », commente un article scientifique publié en 2022.

Où l’on comprend qu’Allah peut se tromper, ce qui est d’ailleurs confirmé par les contradictions internes dans le Coran…

On oublie commodément les problèmes graves que peut entraîner cette opération contre nature. L’important est que l’Iran s’aligne sur les recommandations de l’OMS, en plein « islamiquement correct ».

 

Anne Dolhein