Ping-pong Italie-Espagne : avec l’Aquarius s’ouvre un New Age de l’immigration

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La partie de ping-pong entre Malte et l’Italie est finie, le bateau chargé de migrants affrété par SOS Méditerranée, est accepté par l’Espagne socialiste. Son nom, Aquarius, était le symbole hippie d’une nouvelle ère de « solidarité » New Age.
On chantait « The new age of Aquarius » au début de Hair, la comédie musicale qui fit sensation parce qu’on y voyait Julien Clerc tout nu. Wikipédia est formel, pour les théosophes qui s’y connaissent, l’ère du Verseau symbolise « la solidarité collective, la coopération, la fraternité et le détachement des choses matérielles ». Les intentions de SOS Méditerranée qui affrète le bateau sont donc claires : elle mène une révolution spirituelle sans frontières, sans Dieu, un humanisme intégral.
 

L’Espagne met un terme au ping-pong de l’Aquarius entre l’Italie et Malte

 
Quant à son action, elle est tout aussi nette. On a amené au milieu de la Méditerranée un rafiot, l’Aquarius, qui porte 629 candidats à l’immigration clandestine et une poignée d’activistes qui, selon leur porte-parole craignent d’affronter « des vagues de deux mètres ». Ce seraient donc des assassins (et des suicidaires), ou des inconscients, s’ils n’étaient très aguerris en matière de communication sentimentale. Depuis 2016 qu’elle opère en toute impunité, SOS Méditerranée a inspiré la chanson Mercy, qui représentait la France au dernier concours de l’Eurovision, elle connaît la musique pour faire pleurer Margot. L’Espagne ayant accepté d’accueillir l’Aquarius à Valence, elle a immédiatement tweeté : « Atteindre l’Espagne prendrait plusieurs jours. Avec 629 personnes à bord et une météo qui se détériore, la situation risquerait de devenir critique (…) La priorité doit demeurer la sécurité de tous les rescapés. Il revient aux autorités maritimes italiennes de trouver une solution sûre et rapide ». On ne fait pas plus simple, ni plus cynique.
 

La victoire de Salvini aussi factice que la solidarité de Sanchez

 
Depuis quarante-huit heures, l’Aquarius était l’objet d’une partie de ping-pong entre Malte et l’Italie, qui toutes deux croulent sous l’immigration depuis ce que des médias manipulateurs nomment la crise des migrants.
 
Salvini, nouveau ministre de l’intérieur italien et patron de la Ligue, lui ayant refusé l’accès à l’Italie, Pedro Sanchez, le nouveau premier ministre socialiste espagnol a donné instruction de l’accueillir en Espagne. Les deux avec des justifications abracadabrantes qui montrent le déclin de l’esprit public et l’entrée dans une nouvelle ère de l’immigration profondément marquée par la mentalité New Age. L’Espagne agit ainsi selon son nouveau ministre des affaires étrangères par « solidarité européenne ». Or il est bien évident qu’une vraie solidarité européenne consisterait à rejeter toute immigration pour renforcer l’Italie et la Hongrie qui refusent l’invasion. Salvini, lui, a crié (ou plutôt tweeté) « victoire » en apprenant que l’Espagne allait accueillir l’Aquarius. Là aussi, c’est tout sauf de la solidarité européenne : on referme sa brèche, le voisin est une passoire, et on est content. 
 

New Age de l’immigration : porte d’entrée tournante en Europe

 
A moins que la solidarité et la solution ne passent, tant pour le socialiste Sanchez que pour le populiste Salvini, par le lissage de l’immigration. Par l’invasion partagée. L’un et l’autre ont satisfait au souhait exprimé par la Commission européenne d’un « règlement rapide » et rempli le « devoir humanitaire » rappelé par le gouvernement allemand. Sans doute, pour complaire à l’électeur, l’Italie n’a-t-elle pas cédé aux injonctions du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés et n’a pas autorisé le débarquement de l’Aquarius sur son sol. Mais le résultat est le même, les 629 « migrants » (seulement 7 femmes et 11 enfants parmi eux) sont passés. Le New Age de l’immigration agit par consensus, avec une porte d’entrée tournante en Europe.
 

Pauline Mille