Le Sénat italien a approuvé le projet de loi sur le testament biologique jeudi, en deuxième lecture, après des années d’opposition des catholiques.
Comme la loi Leonetti 2 en France, cette loi augmente « l’autonomie » des patients et le pouvoir de décision de leurs proches en disposant qu’ils peuvent refuser la nourriture et l’hydratation artificielles et, surtout, obtenir en « fin de vie » une « sédation palliative profonde et continue » qui constitue en réalité une euthanasie lente, puisqu’elle s’accompagne de l’arrêt de toute alimentation ou hydratation qui en tout cas provoquent le décès. L’acharnement thérapeutique sera « interdit ».
Le site de Marianne souligne que ce sont de récentes déclarations du pape François qui ont « assoupli une partie des mouvances catholiques parlementaires ». A l’occasion d’un colloque organisé par l’Académie pontificale pour la vie, sous la houlette de Mgr Vincenzo Paglia, le pape avait déclaré « qu’il est moralement licite de renoncer à des soins thérapeutiques ou de les arrêter ». De la à la sédation terminale il y a pourtant un pas…
Alberto Gambino, président de l’association Scienze e Vita pour le droit à la vie, a vivement critiqué l’adoption du projet de loi, affirmant : « Le résultat du vote est lié à des raisons électorales, c’est une grave erreur politique et culturelle, l’éclipse de la raison, tout cela aura des retombées sociales importantes », rapporte Marianne.