Samedi prochain, des parents italiens manifesteront devant Saint-Jean-de-Latran, à Rome, pour « défendre leurs enfants » contre l’enseignement de la théorie du genre, perversement distillée lors des cours d’éducation sexuelle. Ces parents protestent contre l’intrusion de l’idéologie du genre et de ses conclusions dans des écoles du monde entier. La colère de ces parents a été déclenchée par un exercice organisé dans une école publique de Trieste, dans le nord de l’Italie : les professeurs ont demandé aux enfants de « devenir » le sexe opposé pour « lutter contre les stéréotypes ».
Appelé « jeu du respect », cet exercice est tout droit sorti des rapports de l’Union européenne sur les bonnes pratiques européennes en matière d’éducation sexuelle, eux-mêmes rédigées à partir des directives de l’Organisation Mondiale de la Santé. Soulignons que les jeux de rôle, auquel le « jeu du respect » appartient, font partie des techniques de lavage de cerveau et de manipulation psychologique les plus puissantes.
Le « jeu du respect » utilise une boîte remplie de plusieurs cartes. Sur ces cartes, des figures et plusieurs rôles : des ménagères hommes ou femmes, des plombiers hommes ou femmes, et tous sont présentés exactement de la même manière, de façon à ce que les rôles paraissent parfaitement interchangeables. Cerise sur le gâteau, une carte intitulée : « S’il était elle et qu’elle était lui. » Ici filles et garçons doivent échanger leurs habits avant de discuter sur ce qu’ils ressentent dans leur nouveau « rôle ».
L’idéologie du genre enseignée en Italie lors des cours d’éducation sexuelle et cachée aux parents
Cet exercice devait initialement être caché aux parents.
Le père de l’un des enfants, Amedeo Rossetti, a récemment déclaré qu’il s’était rendu à une réunion de parents en février dernier, et y avait demandé ce que l’école comptait faire sur la question du genre : les responsables de l’école avaient alors nié catégoriquement toute présence d’activités basées sur cette idéologie du genre à l’école.
D’où la décision de battre le pavé pour réclamer le retrait de ces programmes d’éducation sexuelle, accusés de troubler l’identité sexuelle des enfants. Ces parents comptent surtout s’appuyer sur l’article de la législation européenne qui garantit le « consentement éclairé », grâce auquel les parents peuvent exiger de connaître le contenu des activités imposées à leurs enfants – y compris, donc, celles ayant un rapport avec le « genre ».
A l’autre bout de l’échelle – si l’on peut dire – un autre exercice, proposé en maternelle cette fois, motive la colère des parents : il vise à faire découvrir aux enfants les différences entre les corps des garçons et des filles.
Les parents protestent également contre l’éducation sexuelle enseignée dès la maternelle
Les enfants sont deux par deux, s’allongent par terre et place d’abord leur main sur le cœur pour constater qu’il bat, sur le diaphragme pour sentir qu’il se soulève… Le texte précise ensuite que « évidemment, au niveau des parties génitales, les enfants peuvent voir que filles et garçons sont différemment constitués ». Le texte ne précise pas que les enfants doivent toucher ces parties là, mais les parents accusent le texte de le « faire comprendre ».
Amedeo Rossetti sera présent à la manifestation de samedi, qu’il juge « absolument essentielle ». Pourquoi ? Parce que « c’est à nous, parents de défendre nos droits de savoir ce que comporte l’éducation de nos enfants » : la première responsabilité dans l’éducation des enfants « dépend de nous et nous ne pouvons la déléguer. »
Cette manifestation sera également l’occasion de rappeler que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme et que tous les enfants ont le droit d’avoir un père et une mère et de ne pas être exposés à la théorie du genre, idéologie que le pape François a qualifiée de « erreur de l’esprit humain ».
Dimanche dernier, le pape avait rappelé aux parents qu’ils étaient en effet les « premiers responsables » de la formation de leurs enfants, précisant qu’ils devaient donc les protéger de l’idéologie du genre.
Le pape François a ajouté que les enfants « commençaient à entendre des idées étranges, une sorte de colonisation idéologique qui empoisonne l’âme et la famille ». « Nous devons agir contre cela », a-il affirmé.
« Cette colonisation idéologique fait grand mal et peut même détruire une société, un pays ou une famille », a-il prévenu.