En quelques mois, huit églises de Gironde ont été pillées ou dégradées, à Brouqueyran, Saint-Aubin-de-Médoc, La Réole, Sint Eloi et la Trinité à Bordeaux, Lège-Bourg, Saint-Vincent de Mérignac et Gajac. L’évêché se rassure en notant qu’une seule église a été profanée, à Lège, où le tabernacle a été fracturé, le Saint-Sacrement attaqué. Mais cette vague, qu’on retrouve partout en France, montre que les lieux de culte catholique ne sont plus protégés par leur caractère sacré, ce qui s’explique à la fois par la déchristianisation et par l’afflux de nouvelles populations, qui sont parfois à l’origine des agressions. C’est ainsi que, pour la profanation de 7 tombes au cimetière de Blagnac, un suspect a été arrêté, il s’agit d’un « mineur isolé », sans domicile fixe, connu des services de police, et interpellé à Marseille. Dans un registre connexe, trois jeunes de 19 et 20 ans, dont le fils d’un imam, viennent d’être mis en examen par le parquet national antiterroriste : on les accuse d’avoir fabriqué des explosifs pour préparer un attentat.