Un ordinateur donné machinalement à réparer, en avril 2019, dans un atelier de dépannage informatique dont le patron est partisan de Trump et Hunter ouvrait la boîte de Pandore… La famille Biden a toujours tenté de nier que ces 217 gigaoctets de données, blindées d’informations compromettantes, appartenaient réellement à Hunter, ou de prétendre qu’elles étaient falsifiées pour le compromettre. Eh bien la dernière bonne idée de son avocat est de porter plainte pour « viol de la vie privée numérique » de Hunter Biden. C’est donc que c’était vrai ? Que toute cette corruption était authentique ?
Des affaires de sexe et de drogue jusqu’aux malversations financières impliquant tout sa famille y compris, très vraisemblablement, son père, président américain en titre ? Etonnante défense, pour le moins, qui prouve alors un mensonge délibéré et pourrait jouer dans l’enquête en destitution du président américain Joe Biden, demandée par les Républicains, qui s’ouvre ce jeudi même.
Quand les menteurs Biden se désignent tout seuls
Ce procès est la dernière tocade, l’ultime parade dans ce feuilleton qui dure depuis trois ans et dans lequel un juge américain a rejeté, fin juillet, un accord de plaidoyer qui devait tirer d’affaire et le fils et le père largement éclaboussé par ces ennuis pas vraiment attendus et effaré par les dommages politiques potentiels.
Atteinte à la vie privée numérique, tel est le motif de l’accusation portée par Hunter Biden contre Rudy Giuliani, ancien avocat de Trump et ancien maire de New York, impliqué dans le transfert des données de son ordinateur portable au New York Post. Le journal avait révélé l’existence de l’« ordinateur de Hunter Biden » le 14 octobre 2020, soit environ trois semaines avant l’élection présidentielle. Selon Hunter, il aurait violé la loi fédérale sur la fraude et les abus informatiques, la loi californienne sur l’accès aux données informatiques et la fraude, ainsi que le code des affaires et des professions de l’Etat.
Comme écrivait The New American, « mis à part le bien-fondé du procès, nous avons au moins les aveux de Hunter » ! Tout cela n’est donc pas de la « désinformation russe », comme l’avait prétendu Joe dans une émission sur CBS, une désinformation utilisée par les opposants républicains, et donc une soi-disant campagne de diffamation orchestrée ! L’hystérie de l’Etat profond était telle, note encore le journal, que 51 responsables du renseignement ont faussement affirmé – et par écrit – que l’ordinateur portable « présentait les caractéristiques classiques d’une opération d’information russe »… autant de personnes restées silencieuses après que le Times a finalement reconnu leur authenticité.
Une tentative pathétique de se présenter comme une victime
Dès le début, l’équipe Biden s’est battue avec acharnement pour supprimer la communication des données de ce fameux ordinateur, le père se préparant à la Maison Blanche. Arguant d’une fabrication du Kremlin, ils ont essayé d’empêcher les journaux d’en parler et les médias sociaux d’en discuter. A présent que Joe brigue un second mandat et que la Chambre des représentants républicaine enquête sur lui pour corruption présumée, l’ordinateur portable est à nouveau bigrement intéressant.
Et l’équipe Biden ré-ouvre le front de manière différente, avec ce procès. Sauf qu’il ne prouve dès lors qu’une chose : que les données de cet ordinateur sont bien réelles, que Biden et les médias de gauche mentent depuis toutes ces années à ce sujet – ce dont on se doutait bien, mais c’est encore mieux quand ce sont les menteurs qui se désignent tout seuls.
L’affaire va automatiquement se corser. Les révélations vont bon train et apportent de l’eau au moulin de l’enquête visant à déterminer si oui ou non, Joe Biden a bénéficié des relations commerciales de Hunter dans des pays comme la Chine et l’Ukraine… ce qu’il a toujours nié. Et donc si oui ou non, le procès en destitution du président qui vient de s’ouvrir a des raisons d’aboutir.
Corruption à tous les étages
Corruption, oui, très vraisemblablement, et à tous les étages. Puisque le ministère de la Justice se serait aussi immiscé dans l’enquête selon deux lanceurs d’alerte de l’IRS qui se sont adressés au House Ways and Means Committee au printemps.
Ce mercredi, de nouveaux documents publiés par ce dernier prouvent qu’un procureur clé supervisant l’enquête sur Hunter aurait empêché les agents fédéraux d’enquêter sur Joe Biden et aurait refusé d’examiner un certain nombre de preuves comme, par exemple, les déclarations à une source du FBI du propriétaire de Burisma Holdings, Mykola Zlochevsky, selon lesquelles il avait payé 5 millions de dollars chacun à Hunter et Joe Biden pour obtenir le limogeage en 2016 du procureur général ukrainien Viktor Shokin… Selon l’IRS, les enquêteurs n’ont jamais reçu le dossier de l’informateur du FBI détaillant cette allégation de corruption.
Un lien entre le trafic d’influence mondial de Hunter Biden et l’activité officielle du gouvernement américain ? Il n’y a qu’un tout petit pas… C’est un exemple parmi d’autres – la presse américaine en regorge. Autant de documents qui indiquent comment Hunter a vendu la « marque » Biden à des associés étrangers pour augmenter la fortune de la famille.
Et pas seulement en Ukraine, mais aussi en Chine où un des « clients » de Hunter était en lien avec CEFC China Energy, un conglomérat chinois qui aurait « fourni 6 millions de dollars à la famille Biden », selon le New York Post. « Le président Biden a encore menti aux Américains », a déclaré mardi soir le président de la Chambre, lorsqu’il a déclaré que sa famille « n’a jamais reçu d’argent de la Chine »… Pire, en 2019, deux versements bancaires de 250.000 dollars ont été directement virés sur des comptes conjoints à Hunter et Joe, avec pour adresse le domicile privé du père. La question est celle du président de la Chambre : « Qu’ont fait les Biden avec cet argent de Pékin ?! »
Et Hunter qui disait dans un autre mail, divulgué par CNN, s’attendre à ce que tous ses problèmes disparaissent une fois que son père serait au pouvoir… Pas si simple, apparemment ! Ils pourraient même mettre un point final aux nouvelles ambitions présidentielles paternelles.