Un juge anglais déboute une féministe radicale pour avoir dit « lui » en parlant d’un transsexuel

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Maria Maclachlan, féministe radicale qui refuse au transsexuel mâle qui l’a frappée la qualité de femme, et qui continue de dire « il » en parlant de lui, a été débouté de sa plainte pour cela par le juge anglais Grant, serviteur maximaliste du politiquement correct.
 
Courteline même n’aurait su l’inventer. Deux plaignants, ou deux plaignantes – c’est toute l’affaire – se sont présenté(e)s la semaine dernière devant le juge de district Kenneth Grant, de la cour de Hendon, pour une affaire qui s’est passée à Hyde Park, à Londres, en septembre dernier.  La première est Maria MacLachlan, soixante et un ans. Elle appartient à cette frange radicale des féministes qui refusent de reconnaître pour femmes les transsexuels nés mâles. Elles se regroupent dans le TERF (trans-exclusionary radical feminist). Et elles tenaient une réunion en septembre à Hyde Park, où Maria MacLachlan a pris la parole, et dont l’objectif est de faire rapporter la loi britannique de 2004 sur la « reconnaissance de genre ».
 

Le transsexuel n’aime pas les féministes radicales du TERF

 
La seconde – le second – est un monsieur Wolf, qui se fait appeler  Tara depuis qu’il est transsexuel. A 26 ans, c’est un militant transsexuel actif qui faisait partie de la manifestation contre la réunion TERF.  Il a d’ailleurs posté sur Facebook, avant d’y aller, une intention sans ambiguïté : « Je vais me … payer (mot euphémisé) quelques TERFs. »
 
Il a tenu parole. Alors que Maria MacLachlan filmait les contre-manifestants, lui et un autre manifestant non identifié ont bousculé la féministe, tentant de lui arracher sa caméra, de sorte qu’elle est tombée à terre. Devant le juge, Wolf ne conteste pas les faits mais soutien qu’il agit ainsi pour se défendre, car, à son dire, la féministe aurait secoué son partenaire (non identifié) comme « une poupée de chiffon ».
 

Les prétextes du transsexuel ne convainquent pas le juge

 
En outre, selon lui, la féministe se livrait à une entreprise de délation : « TERF a pour habitude de prendre les gens en photo et de les répandre sur des sites tel GenderIdentityWatch.com, une base de données qui sert à l’extrême droite pour nous prendre pour cible. Maria MacLachlan était en train de photographier des visages. »
 
L’argument n’a pas ému le juge Grant. Les violences portées contre la féministe sont avérées et la légitime défense fantaisiste, d’autant que de nombreuses personnes assistant à l’événement, de part et d’autre, ne se gênaient nullement pour filmer ou photographier les uns et les autres. Wolf le transsexuel irascible a donc écopé de 430 livres d’amendes et de frais de justice. 
 

Le juge anglais prie la féministe de ne pas dire « lui »

 
Mais Maria la féministe pimbêche n’a pas été suivie dans sa demande d’indemnités. Parce qu’elle s’est montré intransigeante durant le procès. Elle a en effet refusé d’appeler le transsexuel Wolf par son pronom féminin, Tara, parce qu’elle lui dénie l’identité d’une femme. Le juge Grant, après l’avoir réprimandé à l’audience, lui fit cette demande : 
 
« Le défendeur souhaitait qu’on le considère comme une femme, aussi pourriez-vous peut-être vous dire « elle » en en parlant pour les besoins de la cause. »
 
Mais elle refusa :
 
« J’ai l’habitude de penser à cette personne qui est un homme comme à un homme. »
 
De ce refus de s’amender, le juge a tenu compte dans son jugement :
 
« Alors que je lui demandais de se référer à Madame Wolf en disant elle, (Maria Maclachlan) continua à dire il et lui. »
 

Les juges, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît

 
C’est donc pour refus de la grammaire inclusive que la plaignante a été déboutée, alors que les faits étaient établis. Le juge anglais a fait donner la force de la loi et le poids de l’Etat en faveur de la défense du mythe transsexuel, c’est-à-dire contre le sens commun, la nature et la loi naturelle. Sans se soucier le moins du monde du sens du ridicule. Dans un monde où triomphe Conchita Wurst, et où le parlement européen l’adule, il ne faut s’étonner de rien. Mais tout de même, c’est fort. Pour une fois qu’une féministe dit une évidence, on la punit. On pourrait se réjouir des contradictions du système, mais ce serait faire preuve de légèreté. Il faut plutôt voir là une manifestation de la toute-puissance impavide des idéologues. Condamner une femme qui vient de subir une violence juste parce qu’elle dit que son agresseur est un homme, c’est vraiment faire prévaloir la fiction juridique du nouvel état de droit devant la réalité. C’est un prestige, un faux miracle diabolique. Ou, autrement dit : les juges, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît.
 

Pauline Mille