Mgr Tarcisio Isao Kikuchi, le futur cardinal japonais écologiste et pro-LGBT

Kikuchi cardinal écologiste LGBT
 

Nous le notions hier sur RITV : parmi les sept nouveaux cardinaux (sur 21) ouvertement pro-LGBT aux dires des associations « catholiques » regroupant ceux qui se revendiquent de toutes sortes de pratiques sexuelles que la morale réprouve, nommés dimanche par le pape François, se trouve l’archevêque de Tokyo, Mgr Tarcisio Isao Kikuchi. Outre son soutien aux initiatives pro-LGBT et sa participation personnelle à un livre contant les expériences d’homosexuels et de transgenres catholiques, le prélat, grand admirateur de Laudato si’, est connu pour ses prises de position écologistes.

Le scandale était tel au sujet de l’archevêque de Tokyo qu’en 2022, la catholique Jun’ya Kato publiait dans The Remnant un long article indigné sous le titre : « Sodomie ? Nihil obstat » pour dénoncer les actions et omissions de Mgr Kikuchi poussant ses ouailles à croire que tout est permis.

Il est vrai que l’héritage culturel japonais est celui d’un pays ouvert à l’homosexualité, à la promiscuité à travers la tradition des prostitués, et à la pédérastie – ce que saint François Xavier n’avait pas craint de dénoncer en évangélisant le pays. Si le Japon contemporain a rompu avec certains aspects de cette licence sexuelle et valorise davantage la famille (« mariage » et union civile des couples de même sexe ne sont pas légalisés), la promotion des « droits LGBT » n’y pose pas de problème particulier. La nouveauté, finalement, c’est que la hiérarchie catholique locale l’accompagne et ne rappelle pas l’enseignement de l’Eglise.

 

Mgr Tarcisio Isao Kikuchi a multiplié les soutiens LGBT

Ainsi Mgr Kikuchi était-il à la tête jusqu’à l’année dernière du HIV/AIDS Desk, qui sous prétexte de faire disparaître les discriminations à l’encontre des malades du sida fait la promotion de l’idéologie LGBT. Au sein de ce comité on trouve un ministre protestant, le pasteur Aika Taira de l’Eglise unie du Christ au Japon et d’autres promoteurs des « lesbiennes gays bi trans », y compris au niveau de l’enseignement secondaire.

Mme Kato se plaint de ce que, ayant averti son archevêque des prises de position du pasteur Taira, en particulier, Mgr Kikuchi n’ait rien fait de concret ; et ce malgré les précisions qu’elle apporta ultérieurement au sujet des groupes japonais catholiques pro-LGBT qu’elle avait interrogés en direct et qui lui avaient répondu que l’activité homosexuelle n’est pas un péché (sans compter des déclaration sur l’« équivalence » entre les au-delà vus par les bouddhistes et les chrétiens).

Et ce n’est pas tout. Jun’ya Kato illustre son propos avec des photos montrant une recommandation d’un livre pro-LGBT par Mgr Kikucho affiché dans la librairie Pauliste de Tokyo ainsi que l’article qu’il contribua au livre dirigé et publié en 2022 par le pasteur Taira pour promouvoir l’ensemble des « droits LGBT ». Ledit pasteur, lui-même ouvertement homosexuel, s’est rapproché de l’Eglise catholique pour mener des activités communes depuis 2012 : en particulier, il y donne des conférences pour promouvoir ses points de vue.

 

Comment le futur cardinal Kikuchi a collaboré avec un pasteur gay

Parmi ceux-ci, rapporte Infovaticana, il explique notamment que « la diversité des sexualités est un don de Dieu » et que les « minorités sexuelles » sont blessées par l’enseignement de certaines Eglises chrétiennes… Il enseigne aussi qu’il existe cent sexualités différentes dans un groupe réunissant autant de personnes. Pourquoi d’arrêter aux « LGBTQIA+ », après tout ?

Rien de tout cela ne semble gêner le futur cardinal Kikuchi qui n’a pas non plus été ébranlé par les appels à la clarification lancés par cette fidèle courageuse et scandalisée de voir que les catholiques japonais sont ainsi encouragés à justifier et à pratiquer le mal.

Sur le plan du climat et de l’écologie, Mgr Kikuchi est l’avocat enthousiaste de l’action contre le « changement climatique » et pour la modification du « style de vie confortable actuel » au nom des droits des « générations futures », plaidant notamment pour la fermeture de la grosse cinquantaine de centrales nucléaires au Japon, quelle que soit la perte d’énergie qu’il en résulte pour le pays : les gens n’ont qu’à en consommer moins, a-t-il déclaré.

 

Mgr Tarcisio Isao Kikuchi, un cardinal écologiste qui prêche le sacrifice au nom de la planète

Au sujet de Laudato si’, Mgr Kikuchi écrivait en 2015 : « Je suis également heureux que l’encyclique ait été rédigée du point de vue des pays dits en développement. La société moderne est contrôlée par moins de 20 % de la population des pays dits développés et les politiques visant à orienter la société internationale reflètent souvent les intérêts de ce petit groupe de personnes disposant de ressources financières. Cependant, comme le Saint-Père connaît la réalité de la vie des gens en Amérique latine, il se tient aux côtés des pauvres et des marginalisés et c’est à partir de là qu’il écrit cette encyclique. C’est pourquoi plusieurs points de l’encyclique sont difficiles à accepter pour les personnes vivant dans des conditions confortables dans les pays développés, comme le changement du mode de vie actuel et la reconnaissance du fait que les pays développés doivent beaucoup aux pays en développement, car les premiers ont exploité les ressources naturelles des seconds pendant des années. L’encyclique montre donc clairement que ce n’est pas grâce à la générosité des pays riches qu’ils aident au développement des pays plus pauvres, mais parce que les pays riches y sont obligés. »

Le chapeau qui lui est promis pour le 8 décembre prochain viendra récompenser sa correction politique irréprochable : Mgr Kikuchi est plus « franciscain » que François.

 

Jeanne Smits