Le cardinal paléo moderniste Schönborn prépare les esprits à un changement de catéchisme sur la question LGBT

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L’archevêque de Vienne Christoph Schönborn, qui fait partie de la vieille garde moderniste des extrémistes Vatican II, a donné une conférence de presse à propos du Synode des synodalités et de l’avenir du catholicisme. En particulier sur l’ouverture de l’Eglise aux unions LGBT. Le cardinal a suggéré un changement du catéchisme. Il était déjà connu pour son opposition nette à la règle interdisant la bénédiction des unions de même sexe, parce qu’elle « blesse beaucoup de gens », et parce qu’une « bénédiction n’est pas la reconnaissance d’un bon comportement, mais une demande d’aide de là-haut ».

 

Un cardinal moderniste et entortillé

Interrogé s’il fallait s’attendre à un changement sur la question, il a fait une réponse assez entortillée. En posant d’abord le principe : « Le catéchisme de l’Eglise catholique est le travail de toute l’Eglise, promulgué par le pape. » Il a ajouté : « Seul le pape est la personne qui décide », avant de suggérer que quelque chose était peut-être en train de bouger. Selon lui, on doit lire les textes de François « dans leur ensemble », et noter qu’il traite aussi bien « de l’ordre objectif que de la vie des êtres humains ». A partir de là, Schönborn a déroulé une argumentation qu’on voyait venir de loin : « Les êtres humains ont toujours le droit d’être respectés même quand ils pèchent, ce que nous faisons tous. Nous avons le droit d’être respectés. Nous avons le droit d’être acceptés. »

 

François a changé le catéchisme sur la peine de mort

Et de conclure : « Donc une personne est acceptée par Dieu, alors, le parcours de cette personne, eh bien, il dépend de l’histoire de cette personne, et toute personne doit être accompagnée. » Ainsi, au fur et à mesure d’un charabia flou et sentimental, en arrive-t-on à confondre l’indulgence pour le pécheur avec la complaisance pour le péché. Car les actes homosexuels sont bien un péché, « un acte objectivement désordonné », et les personnes qui les commettent sont invitées « à la chasteté ». Mais pour mieux convaincre son public que c’est au pape seul de prendre la décision d’un changement qu’il souhaite, le paléo moderniste hyperpapiste Schönborn rappelle que François a déjà changé le catéchisme en 2018.

 

Le cardinal voudrait un Saint Esprit LGBT

En déclarant que la peine de mort était « inadmissible » et en modifiant par rescrit l’article 2267, affirmant que cette peine est « inhumaine », qu’elle « blesse la dignité personnelle » et porte « atteinte à l’inviolabilité de la personne humaine ». François avait justifié sa petite révolution en affirmant que la doctrine de l’Eglise ne devait pas être interprétée de façon « rigide et immuable », ce qui « humiliait l’action du Saint-Esprit » tout en niant « l’évolution de conscience du peuple de Dieu ». Le Saint-Esprit et la conscience du peuple de Dieu étant ainsi invoqués à l’appui d’une opinion personnelle érigée en vérité infaillible. Ce qu’espère visiblement Schönborn, c’est qu’un processus analogue soit lancé à propos de la question LGBT.

 

PM