L’archevêque de Newark, New Jersey, le très progressiste cardinal Joseph Tobin, a répondu au cours de la conférence de presse du mardi 10 octobre sur le synode sur la synodalité au Vatican à deux questions sur la façon dont l’Eglise accueille les catholiques de la communauté « LGBTQ+ » (lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels, queer, et autres – ne jamais oublier que cet acronyme réunit un lobby qui revendique des droits au nom de ses agissements sexuels) et sur la façon dont elle traite les fidèles qui aiment la Messe latine traditionnelle (MLT). On ne sera pas étonné d’apprendre que le cardinal envisage les deux problèmes de manière très différente.
La première question portait sur ceux qui se sentent « exclus » de l’Eglise : l’Instrumentum laboris les identifie comme les personnes divorcées qui se remarient civilement sans déclaration de nullité de leur mariage, et les personnes qui se disent « LGBTQ+ ».
Le cardinal Joseph Tobin espère un meilleur accueil des « LGBT » grâce au Synode
Le cardinal a répondu au moyen d’une anecdote, rappelant qu’il y a quelques années, il avait reçu dans sa cathédrale « un pèlerinage de personnes qui se sentaient marginalisées en raison de leur orientation sexuelle – les personnes LGBTQ+ ». « Je n’ai pas pu rester pendant tout le service parce que j’avais aussi d’autres engagements, mais je les ai accueillis », a raconté le cardinal Tobin.
« L’un de mes évêques auxiliaires, un Américain d’origine cubaine, a fait une merveilleuse réflexion après que j’ai prononcé le premier mot de bienvenue. Il a dit : “Nous avons une belle cathédrale… probablement la plus belle d’Amérique du Nord”… Mgr Mani [Manuel Aurelio] Cruz a dit : “C’est un endroit merveilleusement beau, mais il est plus beau quand les portes sont ouvertes” », a-t-il poursuivi. « Je pense donc que la véritable beauté de notre Eglise catholique est évidente lorsque les portes sont ouvertes et accueillantes. Et j’espère que le synode nous aidera à faire cela de manière plus significative. »
Le cardinal a ensuite répondu à la question d’un autre journaliste, cette fois en anglais, sur ce qu’il pourrait dire à ceux qui aiment la Messe latine traditionnelle aux Etats-Unis et ailleurs, et qui ont le sentiment d’avoir été « bannis » de leurs paroisses depuis que de sévères restrictions ont été imposées à l’ancien rite en réponse au Motu proprio Traditiones Custodes du pape François.
Les catholiques traditionnels se sentent-ils bannis ? C’est pour leur bien
« Je dirais que l’expérience du sentiment de bannissement fait malheureusement partie des signes des temps, et pas seulement pour les personnes qui aiment beaucoup la messe traditionnelle », a déclaré Tobin, relativisant leurs souffrances en rappelant que lorsqu’il était archevêque d’Indianapolis, il avait dû fermer certaines paroisses, ce qui faisait partie de « décisions très douloureuses » et que ce n’est que deux ou trois ans plus tard qu’un paroissien qui s’y était opposé avait reconnu : « C’était bon pour nous ; nous ne le savions pas à l’époque ».
Sous-entendu, les fidèles de la liturgie traditionnelle vivent le même genre de situation et ils se rendront compte que c’est pour leur bien qu’ils se voient exclus. Pour les « LGBTQ+ », serait-ce le contraire ? Interdiction de dire que c’est pour leur bien – leur salut éternel – qu’ils sont « exclus » de l’accès aux sacrements tant qu’ils revendiquent une manière de vivre qui est contraire à l’enseignement de l’Eglise ?
Le cardinal Tobin a ajouté : « Pour les personnes qui aiment la messe traditionnelle, elles sont toujours soumises aux conditions de deux Motu proprio, ainsi qu’aux décisions du Dicastère pour le culte divin, il y a encore des possibilités, mais peut-être pas ce à quoi elles ont été habituées. Je sais donc que cela a causé beaucoup de chagrin parmi les personnes qui s’identifiaient particulièrement à cette messe, mais je ne pense pas qu’elles aient été bannies de l’Eglise catholique. »
Passez muscade.