Kung Fu Panda 3 est donc le récit des aventures comiques et héroïques d’un panda pratiquant le kung-fu, l’art martial traditionnel chinois. Le kung-fu est enseigné du Moyen-Age à nos jours par les moines Shaolin. Ils sont transposés ici dans une Chine mythique médiévale peuplée d’animaux anthropomorphes.
 
Le film s’adresse avant tout aux enfants, qui le plus souvent sont déjà familiers des aventures précédentes du Panda Po et de ses amis. Les adultes feront davantage attention à l’arrière-fond culturel chinois, assez bien rendu, mêlant confucianisme, taoïsme et bouddhisme.
 
Le Panda Po, enfant adopté par une oie mâle célibataire, est retrouvé par son vrai père, un panda évidemment. Celui-ci veut lui faire découvrir son lieu de résidence, le village secret des pandas. Le papa-oie, vexé de ce prompt départ, les accompagne. Au cours de ce voyage avec ses pères nourricier et génétique, un caprin maléfique, nommé Kaï, s’évade du monde des esprits pour ravager la Terre : il vainc un à un les guerriers maîtrisant le kung-fu et s’empare de leur qi, leur énergie vitale. Plus il s’agrège de qi, plus il est puissant. Le qi est un des concepts de base du taoïsme. Kaï exécute son programme, élimine tous les amis et compagnons de Po, et se dirige vers le village des pandas, pour éliminer l’improbable dernier grand maître.
 

Kung Fu Panda 3 renouvelle son propos

 
Il y a eu, reconnaissons-le, un petit effort d’élaboration de scénario, plus que dans le deuxième opus, beaucoup plus faible. Comme nous avons fui délibérément les séances remplies d’enfants, trop bruyants pour la sérénité du critique, nous ne saurons rapporter leurs réactions ; peut-être riront-ils beaucoup ; mais le spectateur adulte, même détendu et de bonne volonté, sourit tout au plus. Kung Fu Panda 3, qui n’est pourtant pas trop long montre en main (1 h 35) souffre parfois, en particulier au milieu de l’histoire, d’un certain manque de rythme.
 
Sans atteindre le sommet du premier épisode, couplé alors à la joie de la découverte, Kung Fu Panda 3 a su renouveler son propos avec une histoire nouvelle et cohérente.
 

Hector Jovien