Le ministre américain Kerry et son homologue anglais ont convoqué à Paris le responsable ukrainien des affaires étrangères pour répondre à la demande de garantie des frontières ukrainienne faite par Kiev. Les Anglo-Saxons menacent la Russie de sanctions « à court et à long terme ». A Madrid, à l’inverse, le Russe Sergueï Lavrov nie toute autorité de Moscou sur les forces d’autodéfense de Crimée mais dissuade les Ukrainiens de toute attaque contre elles : « Nous ne permettrons pas de bain de sang ».
A Bruxelles enfin Manuel Barroso, le président de la commission en fin de mandat, annonce un plan d’aide « d’au moins onze milliards d’euros » à l’Ukraine, dont le financement sera pris « sur le budget de l’Europe et les contributions des Etats ». Merci pour le contribuable !
Surtout, incapable de justifier que les uns puissent s’ingérer à Kiev, Bengazi ou Damas quand les autres ne sauraient s’ingérer à Odessa ou Sébastopol, Barroso a violemment attaqué la position de la Russie en s’en prenant au « principe dépassé de l’équilibre des puissances ». Pour proposer un nébuleux principe de « coopération » qui semble simplement recouvrir le bon plaisir des puissances occidentales. La valse à trois temps continue en Ukraine, sans que ni les peuples d’Ukraine, ni les observateurs non prévenus ne sachent sur quel pied danser…