Au lendemain du carnage de Charlie Hebdo, la violence a pris, en quelque sorte, ses habitudes, avec d’une part de nouveaux policiers tués ou blessés ; et d’autres part, comme en écho, des mosquées attaquées par des explosifs. La barbarie peut être dénoncée, ici ou là, par des politiques ; elle n’en manque pas moins de se propager…
 
On le sait au moins depuis Pasqua : il ne suffit pas de se payer de mots pour terroriser les terroristes. Une jeune policière municipale de 25 ans l’a appris à ses dépens qui, blessée jeudi matin par un tireur à Montrouge, dans les Hauts-de-Seine, a succombé peu après à ses blessures. Dans l’opération, un agent de la voirie a également été grièvement blessé par l’agresseur, qui a ouvert le feu sur eux à l’arme automatique alors qu’ils intervenaient sur un accident de la circulation. L’homme, décrit comme « un individu de type africain », a, bien évidemment, disparu…
 
Un autre homme a cependant été interpellé, juste après les faits, à Montrouge. Agé de 52 ans, et porteur d’un gilet pare-balles, d’une arme de poing et d’un fusil mitrailleur, il serait connu pour des faits de banditisme…
 

La violence aveugle

 
Pour le moment, nous explique-t-on, « aucun lien » n’a été établi avec la fusillade qui a frappé hier Charlie Hebdo. A ceci près que, lorsque certains en viennent à commettre des actes aussi horribles, cela frappe l’imagination d’autres qui peuvent y voir un exemple.
 
La violence ne s’arrête pas là. Aveugle, elle se propage dans tous les sens. Depuis que l’on sait que les auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo auraient des liens avec le djihad, plusieurs mosquées et lieux de prières musulmans ont été attaqués.
 

Le crime se propage…

 
Ainsi, une explosion s’est-elle produite ce matin devant un restaurant kebab jouxtant une mosquée à Villefranche-sur-Saône, dans le département du Rhône.
 
« C’est certainement lié aux événements d’hier ; ce n’est pas, certainement pas, un hasard », a déclaré le député-maire UMP de Villefranche-sur-Saône, Bernard Perrut.
« Il ne faut pas faire d’amalgame, je lance un appel au calme, douze morts ça suffit », a lancé pour sa part le secrétaire de la mosquée, par ailleurs propriétaire du snack.
 
Pas d’amalgame, sans doute. Mais comment arriver à parler de ce terrorisme sans mettre en cause l’islamisme ?
 
Au Mans, dans la Sarthe, d’autres tirs ont eu lieu contre une mosquée. A Port-la-Nouvelle, dans l’Aude, c’est une salle de prière qui a été la cible de tirs. « Bien évidemment, a indiqué le procureur de la République de Narbonne, David Charmatz, c’est quelqu’un qui a cru bon de venger je ne sais quoi ou je ne sais qui. »
 
Il serait sans doute bon d’apporter des réponses à ces questions avant que la violence ne s’étende, et que les honnêtes gens ne se posent trop de questions sur les capacités du gouvernement Hollande…