Royaume-Uni : le changement climatique au cœur du manifeste du Labour Party pour les prochaines élections

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Le parti travailliste britannique vient de publier son manifeste pour les prochaines élections générales au Royaume-Uni, qui se dérouleront le 7 mai. Le Labour Party donne une place centrale au changement climatique dans son programme, qui promet un million de nouveaux emplois « verts », vise la suppression totale des énergies carbone dans le pays d’ici à 2030 – tout en espérant que le monde entier en fera autant dans la seconde moitié de ce siècle.
 
Problème : les affirmations selon lesquelles le changement climatique engendrera nécessairement de mauvaises conditions météorologiques, contenues dans ce manifeste, contredisent nombre d’affirmations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies sur lesquel s’appuie le manifeste du Labour Party.
 

Le parti du Labour mise sur le changement climatique pour les prochaines élections

 
Dans son manifeste, le Labour présente la lutte contre le changement climatique comme « une nécessité économique et la chose la plus importante à faire pour nos enfants, nos petits-enfants et les générations futures ». Le changement climatique se trouve même « au cœur » de la politique internationale proposée par le parti pour ces nouvelles élections : il promet de travailler à l’adoption d’« un accord ambitieux » lors de la prochaine conférence mondiale sur le climat, qui se tiendra en décembre prochain à Paris.
 
« Nous insisterons pour que la suppression totale des émissions carbone soit le but de la deuxième moitié de ce siècle, grâce à des règles universelles et transparentes de mesure, la vérification des émissions et pour un accord équitable par lequel les pays développés apporteront un soutien aux pays pauvres dans cette lutte contre le changement climatique » précise notamment le document.
 

Aucune preuve du changement climatique, le Labour en fait malgré tout une priorité dans son manifeste

 
Le parti du Labour juge le combat crucial puisque le changement climatique aurait déjà un impact sur les températures dans le monde, et engendrerait des inondations en Grande-Bretagne, la sécheresse en Californie et des ouragans aux Philippines… « Le monde voit déjà les effets que nous pensions réservés aux générations futures », insiste le manifeste à la veille des élections.
 
La justification de toutes ces affirmations viendrait du travail réalisé par le GIEC, précise le document.
 
Le GIEC a effectivement publié un rapport dans lequel il met en garde contre les conséquences possibles d’un changement climatique. Mais ce même rapport précise qu’il « y a peu de preuves de changements extrêmes associés aux variables climatiques depuis le milieu du XXème siècle ». Une précision que le Labour passe sous silence…
 

Le GIEC met en garde contre le changement climatique, mais précise qu’il n’existe aucune preuve

 
Le GIEC insiste pourtant :
 
« Les données actuelles n’indiquent aucune tendance significative dans la fréquence des cyclones tropicaux dans le monde au cours du siècle passé. Aucune tendance dans le nombre annuel de tempêtes tropicales, d’ouragans ou de cyclone n’a pu être identifiée pendant les 100 dernières années dans le bassin Atlantique nord »…
 
« … il y a toujours un manque de preuves, et par conséquent peu de confiance en l’existence d’une tendance quant à l’ampleur ou la fréquence des inondations à l’échelle mondiale »…
 
« … indications peu fiables quant à l’observation des phénomènes météorologiques à petite échelle, comme les pluies de grêle ou les orages »…
 
« … L’évaluation actuelle conclut qu’il n’y a pas assez de preuves à présent pour justifier davantage qu’une confiance peu importante en une tendance globale à la sécheresse ou au manque de précipitations depuis le milieu du XXe siècle »…
 

La lutte contre le changement climatique, sans preuve, désastre pour l’économie

 
Ces citations ont été relevées en 2013 par Roger Pielke Jr, professeur en études environnementales à l’Université du Colorado, dans une étude sur le 5e rapport sur le changement climatique du GIEC.
 
« Il n’y a rien de plus à dire – les données disent ce qu’elles disent, et ce qui est dit est tellement évident que le GIEC l’a même reconnu dans son document. Mais je n’ai aucun doute, certains continueront à associer les inondations, les ouragans et les tempêtes à un changement climatique causé par l’homme », commentait alors le professeur.
 
C’est exactement ce que fait le Labour, en dépit de toute justification scientifique. La lutte contre le « changement climatique » a pourtant des effets désastreux sur l’économie des pays concernés. De là à penser que c’est l’un des buts poursuivis…