Cocorico ! C’est la diminution des émissions annuelles de CO2 dans l’atmosphère terrestre qu’a réussi à obtenir l’an dernier le gouvernement de la République grâce à sa politique de transition énergétique et aux efforts de sobriété que nous avons faits à sa demande. Soyons-en fiers ! Agnès Pannier-Runacher, notre ministre ad hoc ne nous l’a pas envoyé dire : « C’est un succès et je tiens à remercier tous ceux qui s’engagent au quotidien pour baisser nos émissions : régler son chauffage à 19 °C maximum, rénover son logement, limiter ses trajets en voiture et passer à l’électrique. Chaque geste compte ! » Selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), les émissions de gaz à effet de serre ont en effet reculé de 4,6 % en France sur les neuf premiers mois de 2023 par rapport à la même période de 2022. Espérons que l’automne pluvieux n’aura pas fait baisser notre moyenne et prenons notre calculette pour évaluer ce résultat. La France, grâce au nucléaire et malgré le recul qu’il a subi sous la pression des écologistes, est, de tous les grands pays (du point de vue économique), celui qui émet le moins de gaz carbonique : 1 % du total mondial. Nous avons donc réduit les émissions humaines de CO2 de 4,6 % x 1 %, soit 0,046 %. Et comme la part de l’activité humaine dans le total des émissions de CO2 est de 5 % environ, notre effort a donc permis d’éviter 0,046 % de 5 %, soit 0,0023 % des émissions annuelles dans l’atmosphère. Quand on se rappelle que la teneur en C02 de l’atmosphère terrestre est elle-même de 0,04 %, on mesure l’ampleur de la révolution en cours. Pour parvenir à ce résultat, selon l’Institute for climate economics, la France aurait dépensé cent milliards d’euros en faveur du climat, avec ce que cela suppose d’impôts, de subventions et de contraintes. Les mangeurs de gigot du Vendredi Saint avaient coutume de se plaindre des ors du Vatican : il est temps qu’ils se soucient des fastes somptuaires de la religion écologiste.