C’est la proportion des jeunes Britanniques qui déclarent prévoir de cesser définitivement de travailler. Cette donnée incroyable, surréaliste, est tirée d’un rapport de l’institut PwC commandé par le ministère anglais du Travail qui craint de voir son système d’aides sociales imploser. Ce n’est qu’une nouvelle inquiétante parmi d’autres. En vrac : 9,3 millions de personnes – un cinquième de la population en âge de travailler – étaient « économiquement inactives » à la fin de 2024, ne travaillant pas ni ne cherchant d’emploi. Y compris 2,8 millions d’inactifs en raison d’une maladie de longue durée. Parmi ces malades, la proportion de « malades mentaux » croît d’année en année : elle atteint 44 % en 2024 contre 40 % en 2019 et 25 % en 2002. Cela affecte l’emploi et particulièrement celui des jeunes : un travailleur sur dix envisagerait de quitter le marché du travail (4,4 millions) et un quart des 18-24 ans. Un tiers des personnes considérées comme « économiquement inactives » ne sont « pas intéressées » par un retour au travail. Des dizaines de milliers de jeunes passent désormais directement de leurs études à l’inactivité économique. On peut craindre qu’ils ne soient condamnés à vivre sans allocations. Pendant ce temps, le coût des prestations de maladie et d’invalidité pour les personnes en âge de travailler a augmenté de 20 milliards de livres sterling depuis la pandémie. Le rapport de PwC – qui a interrogé plus de 300 entreprises et 4.000 adultes – révèle que 63 pour cent des entreprises ont constaté une augmentation du nombre de personnes quittant leur travail et devenant inactives, 70 pour cent des entreprises affirmant que la santé mentale était le principal facteur. L’Angleterre semble bien malade. Le secrétaire britannique à la Santé estime qu’il y a « surdiagnostic » institutionnel des affections mentales : a-t-il songé aux causes du malaise que sont le socialisme et l’immigration massive ?