C’est la proportion des salariés qui se sont absentés au moins une fois en 2022, toutes entreprises et tous secteurs confondus, pour maladie, accident du travail, accident de trajet ou maladie professionnelle. Ce pourcentage est en augmentation de 27 % par rapport à 2022. Deux autres grands chiffres : le taux d’absentéisme moyen est de 6,70 % (il était de 5,54 % en 2019) et les jours d’absence par salarié de 24,5. La plus forte augmentation regarde les absences de 4 à 7 jours, qui ont été multipliées par 2,3 en un an. Le taux d’absentéisme atteint 8,65 % chez les 51 ans et plus, et les femmes sont plus absentes que les hommes (51 % contre 43 %). Enfin, un indicateur est particulièrement inquiétant, celui des « polyabsences » : il touche les salariés qui ont au moins trois absences dans l’année, et, significativement, plus les moins de trente ans que les autres. 20 %, soit un cinquième, des moins de trente ans qui ont été absents en 2022 sont des « polyabsents ». Or, selon une étude complémentaire, la polyabsence révèle une insatisfaction durable au travail, les polyabsents désirant plus que les autres changer de poste et d’entreprise. Enfin, ces absences pèsent d’un grand poids sur les entreprises, et bien sûr sur les 53 % de salariés qui ne sont jamais absents : on a calculé que les absences pèsent 7 ETP (équivalents temps plein) absents toute l’année pour une entreprise de cent salariés. Soit, pour une population active française d’environ 22 millions de salariés en CDI, cela représente en gros 1,5 millions de salariés absents toute l’année !