C’est, exprimée en mètres, la hauteur du Mont Blanc mesurée le 5 octobre, de la manière la plus précise possible aujourd’hui. Soit 2,2 mètres de moins que l’an dernier. On a d’abord déterminé le sommet de cette année (cela change tout le temps à cause de la variation de la couche de glace et de neige au-dessus du sommet rocheux situé à 4792 mètres d’altitude, en fonction des précipitations et du vent), à l’aide d’un GPS centimétrique : en 2009, il se trouvait par exemple à 34 mètres plus à l’est qu’en 2003, soit plutôt en Italie ! Puis on place un capteur qui reçoit pendant deux heures les signaux des satellites GPS Galileo, Beidou et Glonass. En 1863, mesuré à l’ancienne, le Mont Blanc culminait à 4807 mères, et avait pris 20 centimètres en 1892. Mesuré régulièrement depuis 2001, il varie tout le temps : en 2001, 2007, 2009, 2011, 2013, il est monté au-dessus de 4810 mètres, en 2019 et 2023 il a connu ses deux années les plus basses. 2003, l’année de la canicule, était dans la moyenne à 4808,45. Dans la série de relevés actuelle, le Mont Blanc a donc atteint son record de petitesse, mais en fait il est plus haut en été, parce qu’il y a plus de neige et moins de vent. L’épaisseur maximale de la calotte blanche semble de 35 mètres environ. D’autres mesures, assez compliquées, tentent de mesurer son volume, afin de déterminer si elle fond. Pour l’instant, aucune mesure significative ne permet de le dire. Le réchauffement climatique n’a pour l’instant pas d’effet sensible sur le Mont Blanc.