C’est la part prise par la protection sociale dans les dépenses publiques en France. L’ensemble des recettes publiques regroupe les impôts et les cotisations sociales sous le nom de prélèvements obligatoires. Pour mille euros de prélèvements obligatoires, 563 ont été dépensés dans la protection sociale (vieillesse, santé, famille, chômage, exclusion sociale, aides personnelles au logement). Le ministère le mieux pourvu est celui de l’Education nationale. D’autres faits sont à noter : les fonctions régaliennes cumulées (Défense, sécurité intérieure et justice : 64 euros) dépensent moins que les services généraux (67), qui représentent le train de vie de l’Etat. La Défense en particulier (31) coûte moins cher que les intérêts de la dette (34). Et l’environnement coûte plus cher que la Défense, puisque les dépenses sont réparties sur plusieurs postes, dont au moins la protection proprement dite (19) et les aides aux énergies renouvelables (23), soit au moins 42. C’est à travers son budget qu’on lit la politique d’un Etat : en France, on assiste à une mutation du régalien. Il a abandonné la souveraineté nationale et les missions qui vont avec pour se muer en Etat Nounou et enseignant, avec de l’environnement, des loisirs et de la culture.