La fronde contre Joe Biden monte à propos de l’immigration. On sait que la folle politique du président américain ouvrant la porte à l’invasion de « migrants » illégaux pénétrant les Etats-Unis lui vaut une impopularité croissante. La chose s’aggrave depuis que Biden prétend empêcher l’Etat du Texas, directement menacé de par sa position géographique, de s’opposer à cette invasion. Le gouverneur républicain, Greg Abbott, constatant l’inefficacité de la police des frontières fédérale préposée à la garde des frontières extérieures des Etats-Unis, a décidé de prendre les choses en main et de mobiliser la garde nationale texane contre l’immigration clandestine. Il a fait notamment poser des barbelés pour boucher les trous laissés béants par le gouvernement fédéral démocrate. Il faut dire que cela urgeait : pour le seul Texas, les clandestins se pressent en bancs serrés, entrant au rythme de 1.500 par jours. Mais Biden a voulu garder la main. La police des frontières fédérale a prétendu détruire ces barbelés. Un combat judiciaire en a suivi. Une cour d’appel fédérale le lui a interdit, mais, à l’échelon supérieur, la Cour suprême, saisi par le ministère de la justice fédéral, a cassé cette décision le 22 janvier. Mais le gouverneur continue à faire poser des barbelés. Abbott est très remonté : « Le président Biden a violé son serment d’appliquer fidèlement les lois sur l’immigration promulguées par le Congrès. Au lieu de poursuivre les immigrants pour le crime fédéral d’entrée illégale, il a envoyé ses avocats dans les tribunaux fédéraux pour poursuivre le Texas qui a pris des mesures pour sécuriser la frontière. » Or 69 % des Américains, toutes tendances politiques confondues, de tout âge, toute origine et toute profession, donnent raison au Texas contre Biden. Une véritable claque pour un président qui n’arrive pas, après trois ans de laxisme, à persuader les électeurs dont il cherche les suffrages à la présidentielle de novembre prochain, qu’il pourrait être ferme en matière d’immigration. Tel est le résultat d’une étude de l’institut Rassmussen dont le détail est très éclairant : par exemple 51 % des Noirs sont « pour » le Texas, et seulement 32 % contre. Plus important encore, dans la perspective de la présidentielle : 66 % des fameux électeurs « indépendants » qui peuvent faire basculer le vote, n’étant acquis à l’origine à aucun des deux grands partis, sont « pour » le Texas. Il semble que, sur la question de l’immigration, Joe Biden ait perdu la partie. Mais les fédéraux peuvent faire valoir leur autorité (les frontières sont du ressort du fédéral). Tout est imaginable, l’affrontement, la guerre civile, la sécession, ou un arrangement.