Près de neuf diplômés sur dix des prestigieuses universités américaines regroupées sous le nom d’Ivy League (Brown, Columbia, Cornell, Dartmouth, Harvard, Pennsylvanie, Princeton, Yale) sont favorables à un « strict » rationnement du gaz, de la viande, de l’électricité afin de combattre le changement de climat. Tel est le résultat du sondage commandité par le comité conservateur pour la libération de la prospérité. Ce sondage dessine deux Amériques, celle des Américains moyens et celle des « élites » qui en sont déconnectées. L’étude définit les « élites » comme « des gens qui ont au moins un diplôme d’études supérieures, gagnent au moins 150.000 dollars par an et vivent dans des villes à forte densité de population ». Et les résultats obtenus confirment la partition de l’Amérique : quand 63 % des Américains s’opposent au rationnement du gaz, de la viande et de l’électricité pour combattre le changement de climat, 77 % des élites y sont favorables. Entre 50 et 66 % des élites se passeraient pour cette bonne cause de SUV et d’air conditionné, 70 % des diplômés de l’Ivy League se priveraient de voyages en avion « non essentiels ». Autre résultat surprenant : 60 % de l’élite estime qu’il y a trop de liberté individuelle aux Etats-Unis ! L’éditorialiste Isaac Schoor, dans une tribune au New York Post, voit l’émergence d’une « élite aisée et partisane » épargnée par les problèmes de ses concitoyens et « ayant la volonté de leur imposer des politiques impopulaires ».