Le dernier délire de Boff : la terre et l’humanité sont une même chose. Bof.

Boff terre humanité même
 

A 87 ans, Leonardo Boff, le père de la théologie de la libération, est retiré des voitures depuis longtemps et ses élucubrations ne sont plus guère prises au sérieux. Après ses errements et ses attaques contre l’Eglise catholique, il a été condamné par Jean-Paul II avant de défroquer en 1992 pour se mettre en ménage avec une demoiselle Marcia Maria Monteiro de Miranda, père et grand-père d’une petite tribu. Mais il aime toujours à faire parler de soi et garde une certaine autorité parmi les modernistes épris de syncrétisme. C’est ainsi qu’au troisième Forum mondial théologie et libération, à Belém en janvier 2009, il a repris l’hypothèse Gaïa de James Lovelock, soutenant que la terre fonctionne comme un super-organisme auto-régulé. « L’écologie doit être comprise non pas comme un procédé technique de gestion des ressources, mais un art, un nouveau paradigme de la relation des êtres humains à la terre et la nature. » En 2016, il publiait un livre, La terre est dans la paume de notre main. Et aujourd’hui, le média catholique espagnol en ligne Religion digital, très porté sur l’environnement et soutien revendiqué de la ligne François, publie une chronique de Boff intitulée la force des petits citant avec emphase l’encyclique Laudato si’. Jouant sur l’étymologie du mot homme en latin et de celle d’Adam en hébreu, il rappelle que l’humanité est la fille du limon fertile et affirme qu’elle est « la conscience de la terre ». Pour lui, Laudato Si’ et les considérations de François sur notre « maison commune » fondent sa réflexion. Il rappelle à cet effet ces phrases du pape : « L‘interdépendance de toutes les créatures est chérie de Dieu. (…) Elles n’existent qu’en interdépendance les unes des autres. » Boff en tire, entre autres conclusions, celle-ci : « La Terre et l’Humanité sont une seule chose. Terre-humanité, nous avons le même destin, nous nous appartenons mutuellement. » On comprend mieux le culte de Pachamama.