Au sommaire :
- La Rochelle : qu’y a-t-il derrière le prélèvement ADN ?
- FMI : le mondialisme rusé
- Femmes officiers en Afghanistan
- Police secours n’est pas un jeu
La Rochelle : qu’y a-t-il derrière le prélèvement ADN ?
Incapable d’élucider le viol d’une jeune fille dans les toilettes du lycée Fénelon Notre Dame de La Rochelle le 30 septembre dernier, la police vient d’ordonner un prélèvement ADN sur les 527 mâles de l’Etablissement, professeurs, élèves et autres. Un moyen naturel d’investigation ? Pas si sûr.
Bien sûr le mouvement spontané est d’aider à la découverte du violeur. Mais après on se pose des questions. Premièrement 527 prélèvements c’est peut-être un peu beaucoup, les choses auraient pu être un peu ciblées, à moins que ce ne soit un truc pour piéger un suspect. Deux, pourquoi avoir attendu plus de six mois ?
Procédure abusive et fichage génétique
Trois, en droit, tout prélèvement ADN sur une personne non suspecte est volontaire. Or, un paragraphe de la lettre envoyée aux parents d’élèves précise qu’un lycéen qui refuserait de se soumettre au prélèvement ADN sera convoqué au commissariat, soumis à enquête, jusque éventuellement à la garde à vue incluse. Or la garde à vue est signalée au casier judiciaire et peut nuire par la suite au lycéen réfractaire. C’est donc une pression abusive et illégale.
Mais pourquoi refuser un prélèvement ? Pour ne pas rentrer dans un processus qui rendra à terme le fichage de l’ADN obligatoire non seulement dans le cadre policier, mais médical. Demain on effectuera un suivi génétique de chaque individu pour connaître ses maladies génétiques à toutes fins utiles, que ce soit le calcul de ses assurances ou les indications d’euthanasie. On est loin de l’affaire de La Rochelle, et les lycéens se soumettent volontiers au prélèvement ADN par solidarité avec leur camarade ? Bien sûr. Mais rendre obligatoire, par une procédure abusive, ce qui doit rester volontaire est le début indolore d’un processus de nature totalitaire.
FMI : le mondialisme rusé
Lors de l’assemblée générale du FMI, le président du comité financier a dénoncé le caractère moutonnier des marchés et Christine Lagarde promis que l’institution dont elle est présidente allait en finir avec les subventions à l’énergie. Fort bien, mais leur remède est pire que le mal : c’est le mondialisme rusé.
Quand Mario Draghi déplore un euro trop fort, il dit la vérité. De même quand Tharman Shanmurgaratnam, l’ancien premier ministre de Singapour condamne le côté panurgique des mouvements d’investissement, dans la confiance comme la défiance, et les risques qu’il entraîne pour l’économie mondiale, il a raison.
Qui va décider du mode de calcul ?
Mais il profite de cette observation de bon sens pour proposer toujours plus de contrôle de l’économie par une poignée de décideurs cooptés, ce qui fait courir plus de risques que le système actuel. Christine Lagarde, la présidente du FMI, est, elle aussi, une partisane du mondialisme rusé. Qui ne souscrirait à son intention de mettre fin aux subventions à différents types d’énergie, qui sont un non-sens économique et coûtent très cher ? Et vivement qu’on publie les vrais prix de production ! Sauf que… tout dépend au bout du compte de la façon de les calculer. Puisque Christine Lagarde parle d’environnement, quelles normes environnementales va-t-on choisir dans cette évaluation ? Comment va-t-on, par exemple, évaluer le démantèlement des centrales nucléaires dans le coût total de l’énergie ? A quel prix fixera-t-on la tonne de CO2 ? Sous couleur de vérité des prix, quelques centaines de hauts fonctionnaires et leurs mandants vont décider en fait de la politique énergétique mondiale. Dans un cas comme dans l’autre le FMI et le mondialisme rusé utilisent des problèmes réels pour pousser leurs pions.