Le JT du 17 janvier 2014
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Au sommaire :

  • Pédophilie : L’ONU somme Rome
  • Justice très spéciale pour le Liban
  • Assurance chômage : le rouge est mis
  • Verts monomaniaques
Pédophilie : L’ONU somme Rome

L’ONU somme Rome de se mettre en ordre sur la question de la pédophilie. Cela pose deux question : la posture dominante que prend une ONG pour demander des comptes à tous, et la réalité de la pédophilie, dans l’Eglise et ailleurs.

Quand l’ONU somme Rome par la voix d’un obscur fonctionnaire, cela révèle ce qu’elle prétend devenir : l’embryon d’une gouvernance mondiale qui soumet tout pouvoir, spirituel ou temporel, à son jugement. Outre cette question fondamentale, on doit se demander ce qui se cache derrière la campagne de propagande mondiale contre l’Eglise lancée sous Benoît XVI à propos de « pédophilie ». On sait que c’est un terme volontairement ambigu qui regroupe des actes de natures diverses, la pédomanie, déviance s’attaquant aux enfants, de l’âge de quelques mois à leur dixième année, et l’héphéborastie, qui frappe les adolescents et préadolescents, de onze à dix-sept ans.

Le rapport du John Jay Institute

L’Eglise, comme d’autres institutions qui s’occupent de jeunes, Education nationale, milieux sportifs, connaît des abus sexuels. En particulier l’Eglise américaine, gangrenée sur la fin des années soixante à la fois par une idéologie laxiste d’origine laïque et par des prélats malades et pécheurs, tels Mgr Bernardin. C’est précisément aux Etats-Unis qu’a été menée par l’institut indépendant John Jay, la seule étude statistique de grande ampleur sur la question. Les résultats en sont flagrants : l’Eglise catholique, même américaine, n’a pas été plus criminelle que d’autres églises ni que d’autres institutions, elle a réagi plus vite que la société civile, a fourni les informations à la police dès les années quatre-vingt dix. Quant aux faits eux-mêmes, ils ont concernés quatre fois sur cinq des garçons adolescents ou préadolescents : c’est donc de l’héphéborastie, une forme d’homosexualité, et le cardinal Bertone, secrétaire d’Etat, était scientifiquement fondé à le rappeler, même si cela a soulevé un tollé médiatique et diplomatique à l’époque : cela avait choqué Bernard Kouchner et Carla Bruni ! Mais a-t-on le droit de mettre en cause aujourd’hui l’homosexualité ? L’ONU, en tout cas, l’interdit !
 
 

Justice très spéciale pour le Liban

Le procès des assassins présumés de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri s’est ouvert à la Haye devant le tribunal spécial des Nations Unies. Pourquoi cette procédure insolite ? C’est que le Liban a droit à une justice très spéciale.

La couleur rouge chez les juges est signe du pouvoir de vie et de mort : et c’est bien celui qu’exerce de plus en plus la communauté internationale sur le Liban. Déchiré depuis des décennies par ses tensions confessionnelles, par les Palestiniens, par Israël, par la Syrie, par l’Iran, par les Anglo-Saxons et par les soviétiques puis leurs successeurs, le Liban n’a plus d’état capable de protéger les populations. D’innombrables assassinats ont été commis dans le pays contre des sans grades ou contre des chefs, et sont restés sans punition ou même sans être élucidés.

Perte d’une prérogative régalienne

Citer des noms serait en oublier, mais tout le monde pense encore à Bachir Gemayel, à Dany Chamoun, etc… On pourrait se réjouir que celui de Rafic Hariri, ce milliardaire proche des Saoudiens, soit enfin examiné et ses responsables présumés jugés. On y a mis le temps, puisque l’attentat à la voiture piégée a eu lieu voilà neuf ans et le tribunal créé voilà six. Mais c’est la consécration d’une faillite, l’aveu que le Liban est si bas (il faut dire que le pacte national semble bloqué depuis longtemps et que le premier ministre sunnite Mikati, démissionnaire depuis presque un an, expédie toujours les affaires courantes) qu’il doit déléguer le droit de justice à un tribunal international : or c’est l’une des prérogatives régaliennes. On sait quand on met le doigt dans un pareil engrenage, on ne sait pas quand ni si on pourra l’en sortir. Cette justice très spéciale pour le Liban est un nouveau pas vers la mise sous tutelle des nations.