Le JT du 1er avril 2014
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Au sommaire :

  • Valls à Matignon : La France au pas
  • Clandestin et avocat
  • En Hongrie, l’Etat remet les gens au travail
  • En Centrafrique, les Tchadiens tuent des chrétiens
Valls à Matignon : La France au pas

Après Rantanplan, Rodomont : avec ses allures de Mussolini, Valls à Matignon est censé conjuguer l’ordre de la droite et l’amour de la gauche. En fait personne n’y croit et l’homme provoque un rejet général malgré les sondages. Mais Hollande, faisant pour une fois acte d’autorité l’a nommé pour faire la politique de Bruxelles et mettre la France au pas.

Aux municipales, la vraie gauche a voté contre un gouvernement antisocial, la vraie droite contre le gaspillage et les réformes sociétales, toute la France contre l’insécurité et l’immigration, et la moitié de l’électorat, contre la classe politique. François Hollande a l’oreille fine : il a bien entendu qu’il n’y avait pas de solution pour lui.

Chouchou des sondages et chouchou de Bruxelles

Alors il a nommé Valls à Matignon, chouchou et baudruche des sondages comme avant lui Rocard, Veil ou Juppé, mais qui focalise en fait toutes les colères, des banlieues de Dieudonné à la Manif pour tous. Il mènera la même politique conforme aux injonctions de Bruxelles que ses prédécesseurs, avec un pacte de solidarité pour faire passer la pilule : un peu moins d’impôts et de charges salariales pourraient aller dans le bon sens, si l’accent mis sur l’éducation nationale et la sécu n’entrainait la certitude que le poids de l’Etat ne s’allégera pas. La droite de la gauche mènera la même politique mondialiste que la gauche de la droite ou le centre du centre en dépit d’un vote de défiance massif. Et qu’on ait choisi pour le faire un fils de rouge espagnol qui n’exerce la force que contre les rebelles est le signe que le dictateur mou de l’Elysée a décidé de mettre la France au pas. Les gesticulations de son nouveau premier ministre doivent lui permettre un temps de masquer sa persévérance immobile dans la voie qu’il a choisie, qui est tout bonnement la révolution : révolution par les mœurs, et par la soumission au projet de redistribution globale des richesses dont sa hâte à voir aboutir l’accord transatlantique est un signe sans ambiguïté.

 
 

Clandestin et avocat

Le cas d’un Mexicain de 35 ans, à la fois clandestin et avocat en Californie, illustre les contradictions entre les lois de cet Etat et l’Etat fédéral : une opposition qui se marque de plus en plus aux Etats-Unis, mais que ce soit l’un ou l’autre qui gagne, c’est toujours le modèle cosmopolite qui avance et la nation qui disparaît un peu plus.

Sergio Garcia, arrivé sans papiers avec ses parents en Californie, est donc aux yeux de la loi américaine un immigré clandestin. Dans les fait, on sait qu’à la suite de l’action de nombreux lobbies dont celui des agrumes, que la justice et la police ferment souvent les yeux.

La révolution de Sacramento

Quant à l’Etat de Californie, il prend ici une position complètement révolutionnaire aussi bien en ce qui regarde le droit de la nationalité que le droit d’établissement. Sergio Garcia n’a donc besoin ni d’être américain ni d’être en situation régulière pour exercer son métier devant une juridiction de Los Angeles. Ce qu’il y a de frappant dans cette histoire c’est que Washington grignote en permanence les compétences des Etats pour imposer sa loi, une loi généralement révolutionnaire concernant notamment les questions de sociétés comme récemment le mariage gay. Mais dans cette lutte entre l’Etat fédéral et les gouvernements locaux, il n’y a qu’un perdant, la nation américaine, dont les intérêts sont écornés tantôt par Washington, tantôt par Miami ou ici Sacramento, qui est on s’en souvient la capitale de l’Etat qui fait rêver le monde : l’histoire de Sergio Garcia, clandestin et avocat, est à cet égard exemplaire.